Hilaire Colcombet avait participé à de nombreux sabotages contre les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale
L'un des tout derniers officiers survivants des parachutistes de la France Libre est décédé dimanche à l'âge de 96 ans, a annoncé sa famille mardi 24 avril 2012. Il avait joué un rôle actif dans la Résistance en Bourgogne.
Hilaire Colcombet appartenait à une famille d'industriels de la soierie lyonnaise. Il avait combattu pendant la campagne de France en mai 1940 comme lieutenant dans un groupe de reconnaissance. Il avait alors gagné la première de ses trois citations à l'ordre de l'Armée qui lui avait valu la Croix de guerre avec palmes.
Après avoir été membre du réseau SR air en zone libre, il avait rejoint, via l'Espagne et après un emprisonnement de six mois, la France Libre à Londres en juillet 1943 pour s'engager dans les parachutistes. Lieutenant dans le 3e SAS, l'un des cinq régiments de la brigade Special air service (SAS), il avait été parachuté en juillet 1944 en Saône-et-Loire où il avait participé à de nombreux sabotages et embuscades contre des unités allemandes.
Les faits d'armes des parachutistes de la France Libre en Bretagne et en Saône-et-Loire ont été immortalisés peu après la guerre par Joseph Kessel dans "Le bataillon du ciel", un livre adapté au cinéma en 1947 et qui connut un grand succès populaire.
Après la guerre, Hilaire Colcombet avait relancé la société Bucol-Buchet-Colcombet, une très vieille maison de soierie lyonnaise. Celle-ci a fourni de très nombreux clients de la haute couture en France et dans le monde entier. Des tissus en soie de grands peintres comme Alechinsky, Delvaux ou Hartung, créés en collaboration avec Hilaire Colcombet, ont été exposés au Musée des Tissus de Lyon et au Musée des Arts décoratifs de Paris.