Le conseil général organise des réunions d'information sur le financement de la Route Centre Europe Atlantique.
Le département de Saône-et-Loire va mettre en place des réunions publiques. Objectif : présenter le projet d'une écotaxe qui serait payée par les poids-lourds pour financer les travaux de sécurisation d'un axe routier meurtrier.
La Route Centre Europe Atlantique est empruntée chaque jour par des milliers de véhicules, dont un grand nombre de camions. Cette circulation provoque de nombreux accidents mortels. Pour améliorer la sécurité, il faudrait que cet axe soit mis entièrement à 2 x 2 voies.
Confronté à des difficultés budgétaires, l'Etat a décidé de financer les travaux en concédant la RCEA à une société autoroutière privée. Arnaud Montebourg, président du conseil général de Saône-et-Loire dénonce ce choix, qui débouchera sur l'implantation de péages. "Cela obligerait les citoyens à financer eux-mêmes leur propre sécurité routière", déclare-t-il.
L'élu PS propose une alternative qui consisterait à percevoir une écotaxe sur les poids lourds transitant par la RCEA. Il a donc décidé d'organiser une votation citoyenne sur ce thème. Du 20 au 30 novembre 2011, les habitants des 152 communes principalement concernées par la RCEA seront donc invités à s’exprimer sur le projet de l’État consistant à privatiser l’axe routier.
C'est dans ce cadre que sont organisées trois réunions publiques baptisées "Votation RCEA, des rencontres pour s’informer". Elles auront lieu : |
La RCEA transférée au Département ?
Du côté de l'opposition, les élus déclarent qu'ils ne sont pas opposés au recours à l'écotaxe. Gérard Voisin, député-maire UMP de Charnay-lès-Mâcon, avait d'ailleurs proposé cette solution de concert avec Arnaud Montebourg. Mais, pour cela, le conseil général doit accepter que la RCEA prenne le statut de route départementale.
"Le financement par l'écotaxe n'est possible que si ça devient une route départementale, sinon le produit de l'écotaxe perçu sur une route nationale va directement à l'Agence de financement des infrastructures terrestres de France", précise Jean-Marc Nesme, député-maire UMP de Paray-le-Monial. "Il faut que le président du conseil général aille jusqu'au bout de sa proposition et qu'il accepte que cette route soit transférée dans le domaine départemental pour qu'il puisse bénéficier du transfert total des produits de l'écotaxe", conclut-il.