De la "route de la mort" à l'autoroute A79+ sans péage : la transformation de la RCEA donne-t-elle satisfaction ?

Un an et demi après sa mise en service, le péage en flux libre de l’autoroute A79 a-t-il été adopté par ses usagers ? Ce tronçon de la RCEA entre Digoin (Saône-et-Loire) et Montmarault (Allier) est emprunté quotidiennement par près de 15 000 véhicules.

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Un simple panneau en guise d’information, un portique à passer, et vous voilà sur la première autoroute sans barrières de France. La section A79 entre Montmarault (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire) propose un système de péage en flux libre. Sur 88 kilomètres, six portiques vont identifier votre plaque d'immatriculation, afin de déclencher automatiquement une facturation.

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"Un gain de temps"

Un an et demi après sa mise en place, les usagers se montrent satisfaits de ce nouveau système. "Je trouve que c’est plus rapide. C’est un gain de temps et après, on a juste à aller sur internet pour régler, je trouve ça beaucoup mieux comme ça", estime un automobiliste interrogé par France 3.

Un autre conducteur interrogé : "C’est vrai que de ne rien avoir à faire, je trouve ça hyper pratique. D’ailleurs, dès que cela a été mis en place, je me suis acheté un badge. Comme ça, il est codé à la voiture et on en parle plus."

C'est très bien, moi je trouve ça super. Les passages sont très rapides et on gagne du temps au péage.

Un automobiliste

"Ce n’est pas fait pour simplifier la démarche aux gens"

En effet, si, vous êtes équipés d’un badge de télépéage, rouler sur l’A79 est une expérience assez simple : tout se fait sans temps d’arrêt.

En revanche, si vous devez payer un autre moyen de paiement, pour certains usagers, la démarche reste compliquée. "Je ne savais pas que, par exemple de Digoin jusqu’à la ville d’après, il fallait payer. Ils m’ont contacté pour me donner un genre d’amende que j’ai contestée", raconte une automobiliste.

"À la borne, il faut enregistrer sa plaque d’immatriculation", poursuit un usager de l'A79, qui nous montre son ticket en main en guise de preuve. "Et je viens de recevoir par courrier comme quoi je n’aurais pas payé. Et pour une somme de 30 centimes, sur un trajet de 12 km, ils vous prennent 90 euros."

Line, elle, vient d’utiliser une partie de l’autoroute. Après avoir garé sa voiture, elle doit renseigner à la machine quel trajet elle a réalisé. "Ce n'est pas évident, et on a de fortes chances de se tromper et de partir sans payer. Ce n’est pas fait pour simplifier la démarche aux gens", assure-t-elle.

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Moins de 1 % d'impayés

"C’est vrai qu’au début, n’importe quel client qui passait pouvait se trouver perturbé car en France, on a l’habitude de prendre un ticket et de payer à la sortie", explique Alexandre Claude, directeur de la concession de l'A79 à ALIAE.

Pour aider les automobilistes à mieux comprendre ce nouveau système, 72 panneaux ont été mis en place le long de l’A79. "Et on remarque depuis un an et demi que le taux de personnes qui oublient de payer dans les temps est en très forte chute. Par rapport aux impayés, on est à moins de 1% des trajets qui font l’objet d’une problématique de paiement."

Conscient que certains usagers rencontrent toujours des difficultés, de nouveaux panneaux explicatifs ont été installés sur les 16 bornes présentes aux sorties de l’A79. Un partenariat va par ailleurs être mis en place avec la Française des jeux. Chacun pourra régler son passage sur l’A79 dans n’importe quel bureau de tabac de l’hexagone.

Côté sécurité, l'exploitant dresse un bilan très satisfaisant. L’A79 est empruntée quotidiennement par 14 000 véhicules. Au moment de la réalisation de ce reportage, aucun accident mortel n’était à déplorer en 2024, sur cette RCEA longtemps surnommée "la route de la mort".

  •  Reportage réalisé par Alexandre Baudrand et Anthony Borlot.
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