Les élus socialistes du département dénoncent un détournement local du débat sur la décentralisation.
Ils condamnent l'attitude des trois sénateurs UMP de Saône-et-Loire : Jean-Patrick Courtois, Jean-Paul Emorine et René Beaumont.
En février dernier, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, avait fait un déplacement en Saône-et-Loire. Il était venu annoncer aux élus locaux le lancement d'une grande concertation, en vue de réformer la décentralisation.
Aujourd'hui, les cinq députés de Saône-et-Loire et le président du conseil général Rémi Chaintron rappellent que "le président du Sénat a souhaité initier une phase de concertation avec les élus locaux, en prévision des "États généraux de la démocratie territoriale", qui permettront de proposer des pistes pour la future réforme des territoires et un véritable acte III de la décentralisation, tel que l’a voulu François Hollande".
"S’il faut se féliciter de cette démarche pluraliste conduite partout en France dans un esprit républicain, il est regrettable qu’en Saône-et-Loire cette approche n’ait pas été respectée", déclarent les élus de gauche dans un communiqué.
Rencontre avec les élus locaux le 12 septembre
"Les trois sénateurs UMP minoritaires de notre département ont en effet organisé de façon isolée une rencontre avec les élus locaux le 12 septembre au mépris des règles essentielles de concertation. Sans doute guidée par d’autres considérations que la vitalité de la démocratie locale, et oubliant fortuitement la feuille de route du président du Sénat qui stipulait la nécessité "d’organiser une rencontre en liaison avec le président du conseil général et les conseillers régionaux", ces sénateurs ont ainsi préféré détourner la finalité de ces rencontres".
Le communiqué est signé : Philippe Baumel, Christophe Sirugue, Cécile Untermaier, Thomas Thevenoud, Édith Gueugneau, député-e-s de Saône-et-Loire - Rémi Chaintron, président du conseil général - Jérôme Durain, 1er fédéral du Parti socialiste.