Un escroc a été condamné à 3 ans ferme pour abus de confiance jeudi 26 janvier 2012
Cet homme de 54 ans a trompé 65 personnes entre 1997 et 2010 pour un préjudice de 1,9 million d'euros. Il utilisait une escroquerie aux placements financiers.
Retraités, militaires, commerciaux ou enseignants : au total, 65 victimes ont assisté au procès de Gérald Lavalle. Ils lui avaient confié des sommes allant de quelques milliers d'euros à 400 000 euros pour les faire fructifier.
Une à une, les victimes se sont succédé à la barre du tribunal correctionnel pour évoquer leur situation et les conséquences de leur préjudice. "Ma vie est foutue. Je suis dans l'insécurité financière à jamais. Ce mec m'a tuée. Si je ne me suis pas suicidée, c'est pour mes filles", a déclaré l'une des victimes ayant entretenu une relation avec le prévenu à qui elle avait remis 40.000 euros. Plusieurs autres femmes victimes ont déclaré avoir eu une relation avec M. Lavalle.
"J'assumerai ces fautes"
Grand et mince, faisant profil bas à la barre, Gérald Lavalle a déclaré ne pas avoir "profité" de la situation. "Je n'ai rien. Mon patrimoine est à zéro. Je n'ai pas de compte bancaire sur une île. J'en suis vraiment désolé. J'assumerai ces fautes", a-t-il insisté.
Le procédé de M. Lavalle, placé sous mandat de dépôt, consistait principalement à proposer une défiscalisation à ses futures victimes. Ce mécanisme consiste à souscrire au capital d'une société contre une réduction d'impôts. Or le prévenu plaçait l'argent dans deux sociétés, qu'il avait lui même créées, sans contrepartie pour ses victimes. Ses sociétés ayant été placées en liquidation judiciaire, l'argent n'a pas pu être récupéré.
Ce système de cavalerie, de vente pyramidale est aussi appelé schéma de Ponzi. Il est similaire à celui utilisé dans l'affaire Bernard Madoff, condamné en 2009 aux Etats-Unis à 150 ans de prison pour une fraude estimée entre 23 et plus de 65 milliards de dollars.