Un mois de chômage technique supplémentaire est annoncé pour l'atelier qui travaille avec l'Iran au sein de PSA Vesoul.
PSA Vesoul : encore du chômage technique
Le mois d'avril sera placé sous le signe du chômage pour les salariés du site de PSA Vesoul en raison des tensions entre l'Eurpe et l'Iran.
La nouvelle été confirmée hier lors d'une réunion extraordinaire du comité d'établissement. L'atelier conditionnement qui expédie des pièces détachées de la 206 vers l'Iran, ne pourra pas travailler en avril. Il a déjà été à l'arrêt tout le mois de mars.
La raison : l'absence de commandes. Le programme nucléaire iranien a entrainé une crise entre Téhéran et l'Europe, qui a gelé les avoirs bancaires iraniens et a décrété un embargo sur le pétrole de ce pays.
Certains ont pu continuer à travailler jusqu'à présent
En mars, 50 salariés sur 282 travaillaient mais ne s'occupaient que des petis lots. 67 d'entre aux étaient déployés à la logistique et aux pièces de rechange. Le reste était en chômage technique.
Conséquences donc de ce mois supplémentaire pour les 282 salariés concernés à Vesoul, certains continnueront à être redéployés vers d'autres ateliers. D'autres resteront au chômage et ne pourraient que toucher 60% de leur salaire. En effet, jusqu'à présent, la convention de chômage technique signée avec l'Etat français permettait aux salariés d'obtenir 90% de leur salaire. Mais si ce mois d'avril se fait sous le signe d'un chômage dit "partiel", alors les salariés ne pourraient obtenir que 60% de leur dû.
Intérimaires concernés
Selon les syndicats, le nombre d'intérimaires lui aussi pourrait baisser à Vesoul. Un certain nombre d'entre eux arrivaient en effet en fin de contrat début avril.
A Vesoul, les syndicats réclament donc une vision à long terme sur cette crise, et non une gestion mois par mois. Car ce marché n'est pas anecdotique pour le site. 1100 véhicules partaient chaque jour en kit vers le pays des Mollahs.