Un "sommet social d'urgence" face à la crise

Des mesures contre le chômage ont été annoncées mercredi 18 janvier 2012 au cours d'un "sommet social d'urgence".

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"Pour faire reculer le chômage, il faudrait "que Nicolas Sarkozy annule tout ce qu'il a fait depuis 2007", estime le sénateur-maire socialiste de Dijon, François Rebsamen.

A trois mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a organisé un "sommet social d'urgence" destiné à démontrer sa détermination à affronter les difficultés, à un moment où sa popularité reste au plus bas.

Le président a chiffré à 430 millions d'euros le coût total de ces mesures. Celles-ci seront financées par le "redéploiement" de crédits déjà existants, afin de "ne pas accroître nos déficits", a-t-il dit sans entrer dans le détail du financement.

Cet argent devra essentiellement servir à doper l'activité à temps partiel (140 millions) et à aider à former des chômeurs "très éloignés de l'emploi" (150 millions). Ces crédits permettront aussi de supprimer pendant six mois les charges liées à l'embauche des jeunes de moins de 26 ans dans les entreprises de moins de 20 salariés (100 millions).

A l'issue de ce "sommet de crise" réuni à l'Elysée, les syndicats ont salué quelques avancées, notamment sur la prise en charge du chômage partiel, mais ont dénoncé le "flou" de leur financement. La représentante du patronat Laurence Parisot s'est de son côté félicitée d'une rencontre "très riche" avec "deux consensus", sur l'emploi des jeunes et la formation.

"On a vraiment l'impression d'une fébrilité"

Pour faire reculer le chômage, il faudrait "que Nicolas Sarkozy annule tout ce qu'il a fait depuis 2007". "Il semble aujourd'hui redécouvrir les vertus de ce que nous, socialistes, clamons depuis fort longtemps", a déclaré François Rebsamen, dans une interview à FranceSoir.fr.

"Le président dit aujourd'hui exactement l'inverse de ce qu'il disait à l'époque, ce qui, à mon avis, déstabilise son électorat". "Il est dans une quête éperdue de solutions miracles". "On a vraiment l'impression d'une fébrilité, presque d'un état de panique", a conclu le sénateur-maire de Dijon.

 

De son côté, Henri de Raincourt, ministre icaunais de la Coopération, estime que "grâce à ce sommet de crise pour l'emploi, le président de la République a démontré une fois encore sa pugnacité et sa capacité à trouver, avec les partenaires sociaux, des solutions solides (...) Investir dans la formation c'est desserrer durablement la camisole du chômage qui étouffe et rigidifie notre société", a-t-il déclaré.

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