Une mission d'évaluation pour la RCEA

L'Etat annonce une mission d'évaluation des différentes solutions proposées pour aménager la RCEA.

Cette mission a été confiée au Conseil général de l’Environnement et du Développement durable. Elle rendra ses conclusions sous cinq mois, indique le ministère des Transports. Si le département de Saône-et-Loire se réjouit, dans l'Allier c'est la consternation.

La Route Centre-Europe-Atlantique, qui traverse la France d'est en ouest, passe par la Saône-et-Loire. Cet axe, très fréquenté par les poids lourds qui ne veulent pas payer l'autoroute, est le théâtre de nombreux accidents. Depuis des années, les gouvernements successifs promettent des travaux pour améliorer la sécurité des conducteurs, mais le chantier avance très lentement.
 

Un débat public avait été organisé entre novembre 2010 et février 2011. En juillet 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre des transports de Nicolas Sarkozy, avait décidé de recourir à la mise en concession de la RCEA sur plusieurs sections. Cette décision devait permettre "d’accélérer l’aménagement des sections Montmarault – Mâcon et Paray-le-Monial – Ciry le Noble". L'objectif était d’aménager, d’ici 2017, ces 160 km de route en deux fois deux voies.
 

Mais, en Saône-et-Loire, le conseil général s'oppose à la mise en place de péages. La récente annonce de "la suspension de la mise en concession" de la RCEA avait donc suscité des applaudissements. C'est Thomas Thévenoud, député de Saône-et-Loire, qui avait lancé l'information sur France 3 Bourgogne mercredi 19 septembre 2012.

Cependant, dès le 20 septembre, le ministre des Transports - interrogé par France 3 Bourgogne - avait déjà apporté un bémol à cet enthousiasme.

Les élus locaux étroitement associés

Cette fois, ce dimanche 23 septembre 2012, le ministre apporte de nouveaux éclaircissements sur le dossier. Frédéric Cuvillier annonce qu'il va "faire expertiser les différentes solutions de financement des aménagements de la RCEA, nécessaires pour répondre aux problèmes de sécurité qui se posent actuellement sur cette infrastructure". La commission mise en place devra "associer étroitement les élus locaux", dit-il.
 

Le ministre précise que dans l’attente des conclusions de la mission d'évaluation, il a "suspendu le déroulement des réflexions menées localement sur la mise en concession autoroutière, décidées par le précédent gouvernement sans tenir compte du débat démocratique".

Pour l'Allier, le gouvernement recule

Dans l’Allier, où l'ensemble des élus sont, eux, partisans de la mise en concession, cette annonce fait l'effet d'un électrochoc.

"C’est intolérable", estime le président du conseil général de l’Allier, Jean-Paul Dufrègne (PCF). "Le débat a eu lieu, il ne faut pas le refaire. Je rappelle qu’il a mobilisé des milliers de personnes, habitants, chefs d’entreprises, élus… Nous étions dans une véritable dynamique, portés par l’espoir que nous allions enfin moderniser et surtout sécuriser cette route nationale à l’horizon 2017. L’attente est très forte et la déception à la mesure de celle-ci", dit-il dans un communiqué.

Lire aussi :

-La mise en concession de la RCEA est suspendue, annonce Thomas Thévenoud (19/09/2012)
-Le ministre des Transports n'a pas confirmé la suspension de la mise en concession de la RCEA (20/09/2012)
-Le gouvernement fait marche arrière déplorent les élus de l'Allier

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