Les sondages créditent leur candidat de 13 à 15% des intentions de vote au 1er tour de la présidentielle
A deux semaines du 1er tour de scrutin, l'enthousiasme des militants grandit. Certains se prennent à rêver de représenter la gauche au second tour.
A Auxerre, les sympathisants du Front de gauche se sont rassemblés pour suivre la retransmission du meeting de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse sur écran géant, jeudi 5 avril 2012.
Dans la salle, le discours de la place du Capitole a été ponctué d'applaudissements. Le Smic à 1 700 euros, le départ en retraite à taux plein à 60 ans, 500 000 places en crèches, la VIe République, un pôle bancaire public, une Europe sociale et démocratique… Bref, le programme du Front de gauche, qui refuse l'austérité et propose "une autre politique" séduit l'auditoire.
En prônant une rupture avec le système, le Front de gauche espère continuer à mobiliser. "Il y a encore beaucoup de gens à convaincre, les abstentionnistes notamment, à décider à venir dire leur colère par le vote, explique Alain Raymont, responsable du Front de gauche dans l'Yonne.
Au-delà de la présidentielle, les militants sont persuadés que la "dynamique de retour à la vraie gauche est engagée". Face à la troisième position de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, ils visent aussi la conquête de sièges de députés lors des législatives et ensuite "la poursuite de la révolution citoyenne" sur le terrain.