Roger Knobelspiess, ancien brauqueur, reconverti dans le cinéma, remet les grâces présidentielles au coeur du débat.
Après 26 ans de prison, l'ex-braqueur, Roger Knobelspiess, aujourd'hui installé dans l'Yonne, menace de se couper un autre doigt si les grâces présidentielles ne sont pas rétablies.
Roger Knobelspiess, l'ancien braqueur de 64 ans reconverti dans le cinéma et l'écriture après 26 années de prison, notamment avec Jacques Mesrine, menace de se couper à nouveau un doigt, si les grâces présidentielles ne sont pas rétablies, a-t-il fait savoir mardi 10 juillet 2012.
M. Knobelspiess, qui réside dans l'Yonne, a adressé le 25 juin une lettre ouverte au président de
Le pourfendeur des quartiers de haute-sécurité (QHS), auteur de plusieurs ouvrages sur la situation dans les prisons, dénonce également "l'immuable maltraitance qu'inflige l'actuel système carcéral". "En prison, le suicide est devenu l'acte ultime de
Contacté par l'AFP, Roger Knobelspiess a menacé de se couper un doigt afin "de se faire entendre". "Je vais me couper un doigt le 14 juillet à Paris, comme je l'avais fait en
M. Knobelspiess a été condamné à plusieurs reprises pour des hold-up. En 1972, il avait notamment été condamné à 15 années de réclusion pour un braquage qu'il a toujours nié. Il avait été grâcié en 1981 par François Mitterrand.
Définitivement libéré en août 1990, il a depuis été acteur, écrivain, et a créé une ligne de bijoux en 1995. Sur Facebook, Knobelspiess parle tantôt de "loi d'amnistie du 14 juillet", tantôt de "grâce présidentielle". Le 13 juin 2012, la ministre de la Justice Christiane taubira avait exclu toute amnistie des courtes peines pour régler la question de la surpopulation carcérale. A la différence de l'amnistie, votée par le parlement et qui efface les condamnations prononcées, la grâce est une mesure individuelle appartenant au seul président de la République, qui dispense d'exécuter la peine mais n'efface pas la condamnation.