A deux semaines de la présidentielle, le FN veut infléchir la tendance qui place sa candidate en 3e ou 4e position
Auxerre : le Front National en campagne
Le Front national écume les marchés de l'Yonne pour tenter de convaincre les indécis. A 15 jours du 1er tour, le discours est focalisé sur l'insécurité. Nathalie Baffert et Claude heudes.
Marine Le Pen obtiendrait 16,5%, des intentions de vote au premier tour de la présidentielle derrière Nicolas Sarkozy et François Hollande. C'est ce qui ressort vendredi 6 avril 2012 de l'enquête en continu Ifop-Fiducial pour Paris Match.
Les militants ne ménagent pas leurs efforts pour faire mentir les sondages. La candidate du FN arrive tantôt en 3e position derrière le duo de tête, tantôt en 4e position derrière le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon. Mais, Edouard Ferrand, président du FN en Bourgogne, en est convaincu : Marine Le Pen va créer la surprise. "Marine est sous-évaluée. Avec l'accueil qu'on a, il est clair que les gens sont réceptifs et voient qu'on les enferme dans un duel entre Hollande et Sarkozy", déclare-t-il. Le message est donc d'en "finir avec la pseudo-alternance".
Dette publique, chômage, pauvreté, insécurité, immigration, etc : les frontistes dressent un bilan sévère du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Marine Le Pen devrait venir défendre ses idées lors d'un diner-débat prévu le 19 avril prochain à Sens. La présidente du Front National promet aux électeurs l'amélioration du pouvoir d'achat, la réindustrialisation du pays, des "services publics de qualité", la défense des "familles françaises", une école ramenée à "sa mission de transmission du savoir", la lutte contre "l'islam radical". La retraite au bout de 40 années de cotisations et l'embauche de 15 000 policiers ou gendarmes sont aussi au programme.