L'INSEE a dévoilé ce jeudi le résultat du recensement 2016 en Bourgogne-Franche-Comté. Sur cinq ans, le nombre d'habitants progresse faiblement dans la région, et seul un nombre limité de grandes communes continue de gagner en population.
La Bourgogne-Franche-Comté a gagné moins de 2.200 habitants en cinq ans, selon l'étude publiée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) jeudi 27 décembre 2018, et dont les chiffres ont été établis à partir du recensement de la population.Au total, 2.818.338 personnes vivaient dans la région au 1er janvier 2016, contre 2.816.174 en 2011. Cette "croissance démographique, quasi-nulle en moyenne annuelle, est la plus faible de métropole", remarque l'organisme.
Reportage de Fanny Borius, Emmanuel Picaut et Laurence Crotet-Beudet
Dijon et Besançon gagnent des habitants
La population continue toutefois de progresser dans trois départements : le Territoire de Belfort, dont la croissance ralentit malgré tout, et la Côte-d'Or et le Doubs, tirés par l'attractivité des agglomérations de Besançon et de Dijon. Les deux communes ont gagné respectivement 587 et 3.418 habitants en cinq ans.
Avec Talant, Chalon-sur-Saône, Sens et Chevigny-Saint-Sauveur, elles font partie des quelques grandes villes qui gagnent encore en population. "Parmi ces communes, on retrouve trois des quatre plus grandes villes de la région, deux communes à proximité immédiate de la capitale régionale, ainsi que Sens sous l’influence de l’Île-de-France", note l'Insee.
La croissance de la population ralentit dans les petites communes
"À l’inverse, les pertes d’habitants s’accélèrent dans les grandes communes davantage isolées, ou situées dans des zones économiquement fragilisées", soulignent les auteurs de l'étude.
C'est le cas notamment de Nevers (-2.975 habitants), Saint-Claude (-1.164), Autun (-894) et Valentigney (-774).
Mais les petites municipalités (moins de 2.000 habitants), qui rassemblent près de la moitié de la population, continuent de se développer. Plus faiblement toutefois : leur croissance moyenne est de 0,2 % par an.
Plus globalement, les départs sont plus nombreux que les arrivées dans tous les départements, à l'exception de la Côte-d'Or et la Saône-et-Loire.
Ce solde migratoire qui, selon l'Insee, "reflète l'attractivité résidentielle d'un territoire", est particulièrement négatif en Haute-Saône et dans la Nièvre. C'est dans ce dernier département que la baisse est la plus importante et s'est accélérée. En cinq ans, la Nièvre a perdu 9.180 habitants, contre une diminution de 3.879 entre 2006 et 2011.