Les prouesses de l'intelligence artificielle devraient changer notre quotidien. Des chercheurs de l'institut FEMTO-St à Besançon ont mis au point une innovation révolutionnaire : ils utilisent la lumière pour calculer à la manière d'un cerveau humain.
Une technologie qui permet de consommer moins d'energie et très utile dans le domaine médicale..mais ces progrès peuvent aussi inquiéter.
Depuis les premiers calculs produits par les ordinateurs il y a 70 ans, les progrès ont été considérables. Aujourd'hui, on parle d'intelligence artificielle.
Depuis 2012, l'équipe bisontine de l'Institut FEMTO-ST associée à des chercheurs européens dans le cadre du programme PHOCUS. a ouvert une voie encore inexplorée : ils utilisent leur savoir-faire en optique pour concevoir des ordinateurs nouvelle génération qui n'utilisent plus les séries de zéros et de uns comme nos ordinateurs classiques. Ce sont des calculateurs neuromorphiques. Leurs résultats viennent d'être repris par une autre équipe internationale de chercheurs.
Cette unité de recherche commune Thales-CNRS, Institut national en science et technologies avancées (Japon) et de l'Institut national des standards et technologie (Etats-Unis) a franchi à son tour un nouveau pas dans la recherche en intelligence artificielle en parvenant à miniaturiser le principe développée par Femto-St. A l'époque, en 2012, la publication de l'équipe européenne dont fait partie Femto-St, n'avait pas été prise au sérieux tellement elle était précurseure.
Les progrès de l'intelligence artificielle permettent aux robots d'apprendre par eux-mêmes. Cela peut être très utile en médecine par exemple mais certaines applications, en particulier militaires, soulèvent des questions éthiques. Dans une lettre ouverte aux Nations unies, des chercheurs et des industriels demandent l'encadrement du développement des robots armés. Une mise en garde déjà faite en 2015 mais sans résultat.
En novembre dernier, un groupe gouvernemental d'experts chargés de déterminer si les armes létales autonomes nécessitent un réglementation spéciale s'est réuni àgenève. Les 86 participants espère l'adoption d'ici à la fin de 2019, d'"un protocole interdisant le développement, la production et l'usage des armes complètement autonomes".
Avec : Laurent Larger
directeur de l'Institut Femto-St
Daniel Brunner
CNRS chercheur Femto-ST
Reportage : I.Brunnarius, L.Brocard, D.Robbe, A.Enault, T.Guiet