Conséquences du conflit hors norme à l'Ehpad les Opalines à Foucherans dans le Jura : la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a annoncé la création d'une "mission flash" sur les établissements d'hébergement des personnes âgées dépendantes.
La commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale lance une "mission flash" sur les établissements d'hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad).
"Ce nouvel outil de contrôle a pour objectif, dans des délais très courts, de dresser un état des lieux de la situation des EHPAD et de formuler des propositions en vue de travaux plus approfondis de la commission au cours de la législature, annonce l'Assemblée nationale sur son site internet. Elle donnera lieu à une communication en commission dès la mi-septembre."
Monique Iborra , députée LREM de Haute-Garonne et rapporteure, rendra un rapport mi-septembre après deux semaines d'auditions sur le terrain. L'objectif de cette mission : faire remonter les informations des professionnels, des financeurs, des départements et des associations. "Nous verrons ce qu'elle préconise comme travaux parlementaires pendant l'année", indique Brigitte Bourguignon, présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée. Nous voulons défricher le terrain, voir quelles sont nos priorités et quels sont nos outils pour agir."
Cette mission se penchera entre autres sur les financements des Ehpad, les grilles tarifaires mais aussi le fonctionnement des établissements et la formation du personnel.
Cet outil a été mis en place en réaction à la grève des salariées des Opalines à Foucherans qui avait duré 117 jours et qui avait été particulièrement médiatisée après un article du journal le Monde. "Nous avons été interpellés par la grève aux Opalines mais pas seulement, précise Brigitte Bourguignon. Cela nous renvoi à des situations que nous avons tous vécu sur nos territoires."
En parallèle, la Commission des affaires sociales lance un travail de contrôle de la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement. "Nous ne sommes pas braqués sur les Ehpad, explique Brigitte Bourguignon. Nous ne rencontrons pas le même degré de dépendance qu'avant. Forcément, la nature des traitements, de l'accompagnement a changé et on n'en tient peut-être pas suffisamment compte."