Dans le Jura, après 10 ans de fermeture, la grotte des Planches pourrait rouvrir

Située dans la reculée d’Arbois, la grotte des Planches a été, pendant plus de 70 ans, un haut lieu du tourisme du Jura. Avant sa fermeture en 2011, elle accueillait jusqu’à 30 000 visiteurs d’avril à octobre. Après 10 ans de sommeil, le temps du réveil est arrivé et le projet de réouverture est bel et bien lancé.

Un désaccord et tout s’effondre… C’est parce qu’aucun terrain d’entente n’avait été trouvé entre la mairie et le propriétaire pour effectuer les travaux de sécurisation du sentier menant à la grotte qu’il y a dix ans, celle-ci fermait ses portes au public. Aujourd’hui, deux nouveaux propriétaires, les héritiers de l’ancien, souhaitent voir ce lieu rouvrir ses portes au public.

Une longue histoire de famille…

La grotte des Planches appartient à la Famille Bonnivard depuis une centaine d’année et c’est aujourd’hui la quatrième génération à perpétuer la tradition. Les premiers travaux d’aménagement ont été entrepris en 1920, par l’arrière-grand-père de François Bonnivard, actuel copropriétaire. Il confie son envie de « perpétuer l’histoire de la grotte et continuer de la faire vivre ».

La grotte a des millions d’années, 10 ans ce n’est pas grand-chose à l’échelle de sa vie.

François Bonnivard, copropriétaire de la grotte.

Après dix ans sans accueillir de public, des travaux de remise aux normes et de réaménagement sont à prévoir mais il semble que la grotte n’ait pas pris une ride. « Les passerelles sont toujours bonnes, elles ont été refaites par notre père dans les années 70 ». Cependant, certains matériels comme les éclairages seront revus et perfectionnés. Le chemin d’accès devra être réaménagé depuis l’entrée du site, le coteau qui le borde reboisé et le restaurant, vandalisé à de multiples reprises, rénové.

Il reste tout de même la problématique du parking. « Une décennie est passée, les enjeux et contraintes ne sont plus les mêmes. » explique le maire des Planches-près-Arbois. Il souligne qu’avec la sur-fréquentation de l’autre site emblématique du village, la cascade des Tuffes, la circulation et le stationnement sont devenus un véritable casse-tête. Il ajoute que « l’évolution du modèle touristique vers un tourisme plus durable pose également un enjeu : zéro visiteur stationné dans le périmètre du site classé. Il faut donc trouver une alternative. Une navette ? Un espace uniquement piéton ? » Les discussions sont en cours avec les communes de Mesnay, d’Arbois, la communauté de commune Arbois, Poligny, Salins et les services de l’Etat.

Pour les repreneurs du site de la grotte, l’enjeu est de savoir si les touristes pourront y accéder en voiture comme il y a dix ans. François Bonnivard rappelle qu’auparavant, un parking permettait de s’approcher au plus près de la grotte avec un véhicule et qu’il pourrait être utilisé dans le futur par tous les touristes désireux de visiter le village et ses lieux touristiques. Pour pouvoir à nouveau se rendre dans la grotte, il faudra néanmoins patienter encore quelques mois voire quelques années. Le temps que le projet aboutisse et que les aménagements soient effectués.