Condamné en première instance à 30 ans de réclusion, assortie d’une peine de sûreté de 20 ans, par la cour d’assises du Doubs en décembre 2021, Rashid Askari va une nouvelle fois s’expliquer devant les juges pour l’assassinat de son épouse en 2018.
Deuxième procès dans l’affaire Razia Askari. Son mari, Rashid Askari, reconnu coupable avait été condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sureté de 20 ans par la cour d’assises du Doubs le 10 décembre 2021. Il avait fait appel de sa condamnation. C’est donc un deuxième procès, celui en appel, qui débute ce mercredi 12 octobre 2022 devant la cour d’assises du Jura, à Lons-le-Saunier.
Le 30 octobre 2018, alors qu’elle rentrait de courses, Razia Askari, est poignardée à mort, en plein jour, rue Wittman à Besançon. Elle avait 34 ans et était maman de deux enfants. 19 coups de couteau sont constatés sur le corps de la victime. Rapidement, les enquêteurs soupçonnent le mari de Razia, Rashid Askari d’être l’auteur de cet homicide. Il est alors extradé vers la France avant de reconnaître matériellement les faits, tout en niant la préméditation. À l'époque, le meurtre de cette mère de famille avait ému toute la ville.
Une ordonnance de protection
La victime, d’origine afghane, avait en effet porté plainte à plusieurs reprises à l’encontre de son mari comme l’a démontré l’association Solidarité Femmes en charge de son accompagnement. Elle bénéficiait d’une ordonnance de protection signée par un juge à l’été 2018, quelques mois avant sa mort. La mère de famille fuyait son conjoint depuis longtemps.
“Combien de plaintes Razia aurait-elle dû déposer encore ?” s’interrogeait d’ailleurs à l’époque Christine Perrot, ancienne présidente de l'association Solidarité Femmes, au micro de France 3 Franche-Comté.
En appel, Rashid Askari encourt la réclusion criminelle à perpétuité.