Après les magasins de produits à base de cannabis de Dijon et de Chalon-sur-Saône, c'est au tour de ceux de Lons-le-Saunier et Dole d'être placés sous scellés.
Depuis plusieurs mois, les magasins vendant des produits issus du cannabis fleurissent un peu partout en France. La Franche-Comté ne fait pas exception. A partir de juillet, l'horizon a commencé à s'assombrir pour les gérants de ces magasins. Mercredi, les propriétaires des magasins "Bestown shop" de Lons-le-Saunier et de Dole ont été placé en garde à vue. Elle a été levée ce jeudi.
Par ailleurs, les enquêteurs ont perquisitionné les deux magasins. Des substances ont réagi positivement aux tests psychotropes et d'autres ont été prélevé afin de réaliser des analyses plus poussées. D'après Jean-Luc Lennon, procureur de la République de Lons-le-Saunier, "les enquêteurs n'ont pas trouvé grand chose. Je pense qu'ils s'apprêtaient à fermer leurs commerces". Les boutiques ont également été placé sous scellés.
"Une soi-disant faille juridique"
L'ouverture de ces magasins avait été possible grâce à une "soi-disant faille juridique" selon le procureur. "Tous les produits contenant du CBD, le principe présenté comme cannabis légal, sont illicites. Le prétendu taux de THC, substance active, de 0.2% qui permettait la commercialisation, ce sont des foutaises", détaille Jean-Luc Lennon. D'après lui, toutes les établissements vendant du CBD sont appelés à fermer prochainement.
Pourtant, pour Ingrid Metton, avocate des propriétaires de magasins à Dijon et Chalon-sur-Saône, "les opérations policières ordonnées par les procureurs de la région dernièrement servent juste à faire peur aux propriétaires de boutique pour qu'ils ferment d'eux-mêmes. Ils gagnent du temps en procédure, le temps de légiférer sur un problème qu'ils n'ont pas vu venir".