Belfort, Dole, Lons-le-Saunier… Ces municipalités ont décidé de rendre obligatoire le port du masque en extérieur, dans certaines rues ou certains quartiers. Des mesures accueillies le plus souvent positivement par les usagers, mais certaines voix s’élèvent néanmoins pour protester.
" Il faut arrêter d'entretenir la psychose.."
Il se promène régulièrement dans les rues de Dole, mais depuis mercredi il a surtout le sentiment de jouer au chat et à la souris avec la police municipale. André réside à Dole, mais il refuse de porter le masque en extérieur, malgré l’arrêté de la mairie, imposant le port du masque dans deux secteurs de la ville. «
Je n’obéirai pas au maire, ni même au préfet » précise t’il en préambule. «
Je mets un masque quand je rentre dans un magasin ou un lieu clos, mais il faut arrêter d’entretenir la psychose. Avant-hier un policier municipal m’a menacé de me mettre en garde à vue si je refusais de porter un masque. C’est une honte. Les autorités en font trop. C’est un abus de pouvoir. Et puis j’estime que ce n’est pas aux gens d’acheter leurs masques. Que le gouvernement nous les fournisse ce serait la moindre des choses. Il y a des millions de personnes en grande difficulté, qui n’ont pas les moyens de s’acheter ces masques… »
" C'est une façon de museler les citoyens..."
Non loin de là, Christian partage cet avis. Pour lui aussi, pas question de « se soumettre ». «
Je ne vois pas pourquoi j’obéirais » précise t’il. «
J’estime que ces arrêtés sont anticonstitutionnels. Nos gouvernants nous mentent depuis le début. Lorsque le virus est arrivé il ne fallait pas porter de masque, c’était inutile et maintenant il faudrait le porter même en extérieur ? Ces gens se moquent de nous. Le Covid a bon dos, mais ils en profitent pour museler les citoyens, pour entretenir la peur. Et ils nous menacent et essayent de nous faire culpabiliser. Si un policier municipal essaye de m’infliger une amende de 135 euros je ne la paierai pas !"." Je porte le masque, même à l'extérieur. C'est un devoir civique pour chacun d'entre nous..."
Le port du masque a donc ses réfractaires, mais globalement les passants que nous avons interrogé comprennent ces mesures et les acceptent. C’est le cas de Maryse. Cette retraitée, même si elle avoue avoir du mal à supporter son masque à cause de la chaleur, n’imagine pas un instant renoncer à le porter «
Oui bien sûr c’est contraignant et pas très agréable de se promener dans la rue avec un masque, mais j’estime qu’il en va du devoir civique de chacun d’entre nous de tout faire pour freiner la propagation de ce virus… ». Un sentiment partagé par David. Cet infirmier libéral n’a d’ailleurs pas attendu les arrêtés municipaux ou préfectoraux pour porter le masque dans la rue. «
Je suis consterné de voir tous ces gens qui se promènent sans masque. Il est indispensable d’en porter un, même en extérieur et je porte le mien systématiquement lors de tous mes déplacements. Nous devons accepter cette contrainte, même si elle doit encore durer plusieurs mois. C’est la condition indispensable pour espérer parvenir à éradiquer ce virus.. ».
