Dons d'organes : "Ma maman revit à travers trois personnes"

Un greffé, une famille de donneurs ont accepté de témoigner. Nous les avions rencontré à l'occasion des 27e Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés qui se ont eu lieu fin mai à Dole (Jura).

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Frédérique  ne souhaite pas communiquer son nom, mais elle tient à témoigner de son état d’esprit après le décès brutal de sa mère pour qui elle a accepté le « prélèvement ». Une question qui pour Frédérique ne se posait pas, considérant ses valeurs et celles de sa mère décédée. « Une femme qui toute sa vie avait aidé les autres » nous explique-t-elle.

Patrick Le Denmatt, lui, a reçu un rein lors d’une intervention à l’hôpital de Dijon en 2015. Après 30 ans d’une insuffisance rénale et un pronostic en phase terminale de la maladie, Patrick a pu être transplanté et ainsi retrouver toutes ses capacités physiques. Sportif, l’ancien marin professionnel peut à nouveau se remettre en selle pour des sorties à vélo régulières avec ses copains. Mais c’est surtout « la possibilité de jouer à nouveau avec ses petits enfants » qui lui font vouloir « rendre hommage » à ces centaines de « donneurs » qui permettent chaque année à des milliers de personnes de « renaitre » comme il le définit lui-même.


Le don d’organe reste toujours aujourd’hui une question sensible alors que le nombre de greffes réalisées en France ne cesse de baisser depuis 2017.

Après 8 années où le chiffre de transplantations croissait régulièrement, la tendance s’est inversée. Non par la faute d’une soudaine augmentation du refus de « donner », elle est toujours de 30% environ, mais plutôt en conséquence des progrès réalisés par la médecine. Ce sont particulièrement les AVC, bien mieux pris en charge dorénavant, qui seraient en partie responsables de cette diminution du nombre de donneurs potentiels. Moins de décès liés à des accidents vasculaires cérébraux se concrétisent par moins de greffons  disponibles, c’est ainsi. La mortalité liée aux accidents de la route diminue elle aussi, « ce dont on ne peut que se féliciter » déplore Paul Roche, un médecin de Dole, membre de l’association « Trans-Forme » et très engagé dans cette cause nationale pour la sensibilisation au don d’organes.

L’association « Trans-Forme » organise chaque année un grand événement sportif et pédagogique pour sensibiliser à la réussite de la transplantation et à la nécessité des dons d’organes et es tissus. Cette année, ces « Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés » ont été accueillis fin mai par la ville de Dole dans le Jura.

 

Ecoutez leurs témoignages 
 

Tout savoir sur le don d'organes
En France depuis 2017, la loi  indique que nous sommes tous présumés donneurs, c'est-à-dire donneurs d'organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé.

Au moment du décès, avant d'envisager un prélèvement d'organes et de tissus, l'équipe médicale vérifiera que vous n'êtes pas inscrit sur le registre national des refus. Si tel n'est pas le cas, il sera vérifié auprès des proches que vous n’avez pas fait valoir de votre vivant votre opposition à l’écrit ou à l’oral. Dans le cas d’une expression orale, l’équipe médicale demandera aux proches d’en préciser les circonstances et de signer la retranscription qui en sera faite par écrit.

En savoir plus sur ► www.dondorganes.fr
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité