Une centaine de salariés de NP Jura à Dole ont débrayé jeudi 21 juillet. Sur place, la CGT dénonce des cadences effrénées, un matériel vétuste et des salaires trop bas.
"Il y a des salariés qui ont trente ans de boîte et c’est la première fois qu’ils se mettent en grève", dit Pedro Da Rocha, délégué syndical CGT.
Chez NP Jura, à Dole, une centaine de salarié a cessé le travail jeudi 21 juillet. "On a débrayé de 6h à 10h, de 14h à 18h et de 22 h à 2 h, la grève reprend lundi dans les mêmes conditions."
L’entreprise du groupe Clayens, spécialiste du thermoplastique et des polymères thermodurcissables, répond à la demande de secteurs variés comme l’aéronautique, la santé, ou encore les équipements ménagers.
"... jusqu'à 43 degrés dans certains ateliers"
Les salariés dénoncent des conditions de travail éprouvantes dont la pénibilité s’est accentuée avec la canicule. "La chaleur c’est une catastrophe, dans certains ateliers, ça monte à plus de 43 degrés, à cela s’ajoute le bruit, les vêtements de protection. Beaucoup d’entre nous ont craqué. J’ai alerté la direction, mais rien n’a été mis en place", détaille Pedro Da Rocha.
Le syndicaliste pointe aussi du doigt le rythme de travail : "les gens à bout, les cadences répétitives, toujours de plus en plus vite, la chaleur, certains viennent travailler la peur au ventre". Il estime aussi que les machines sont vétustes. "Au niveau de l’activité thermodurcissable, l’activité la plus physique, il y a aussi beaucoup de poussière, des excès de matière, certains moules qu’on reçoit ne sont pas entretenus comme il faut, nous on les répare, on les nettoie, ça traîne au niveau des investissements des machines…ce qui a un impact sur les conditions de travail, le matériel n’est pas adéquat", dit-il.
Augmentation des salaires
Les salariés grévistes demandent pour eux et les intérimaires une augmentation des salaires bruts et primes de +8%, une évaluation des risques sur chaque poste de travail, la modernisation des machines et l’ouverture d’un dialogue entre salariés et direction.
Le représentant du personnel ne se sent pas écouté par la direction. "On ressent du mépris, le climat social est déplorable, on ne peut pas parler", déplore Pedro Da Rocha.