Jules Grévy est né à Mont-sous-Vaudrey dans le Jura. Avocat et président sous la III ème République, il a dû démissionner parce que son gendre vendait… des légions d’honneur. C’est à lui qu’on doit l’école gratuite, laïque obligatoire, pour tous et même toutes.
Les Grévy à Mont-sous-Vaudrey, près de Dole, c’est une famille où l’on est républicain et très engagé en politique. Albert et Paul, les deux frères de Jules, sont d’ailleurs eux aussi des parlementaires.
Jules Grévy est avocat de formation et très vite, il est happé par la politique. Président de l’Assemblée Nationale (1871-1873) puis Président de la Chambre des Députés (1876-1879), il devient Président de la République le 30 janvier 1879, il est réélu facilement en 1885. C’est le premier président républicain de l’histoire de France.
Son action politique est marquée déjà par son engagement pour l’éducation. Son ministre de l’instruction publique, Jules Ferry, impose l’école pour les filles en créant des établissements pour elles. L’école devient gratuite, laïque, obligatoire.
Très anticlérical, Jules Grévy interdit l’enseignement aux ecclésiastiques. Il crée donc les écoles normales pour former des professeurs, en dehors de toute religion. De plus, fervent partisan de la paix, il ne veut pas d'une nouvelle guerre revancharde contre l'Allemagne et il s’oppose également à l’expansion coloniale.
Des symboles républicains qui perdurent
À la suite d’une réforme de la Constitution, Jules Grévy met en place deux symboles forts pour illustrer la République : il instaure le 14 juillet comme Fête Nationale et la Marseillaise comme hymne français. C'est lui qui décide également que le Président de la République loge à l'Élysée.
C'est ce que nous apprend ce reportage avec Anthony Soares, étudiant en histoire, et Germaine Oudot, chargée du patrimoine à Mont-sous-Vaudrey.
Le "scandale des décorations" le pousse à la démission
Alors qu’il a été réélu facilement en 1885, son second mandat est terni par « le scandale des décorations ». Son gendre, Daniel Wilson, député d’Indre et Loire, est accusé de « vendre » des décorations. Devant l’ampleur que prend cette affaire, Jules Grévy est contraint à la démission le 2 décembre 1887.
Jules Grévy meurt, 4 ans plus tard, le 9 septembre 1891 à Mont-sous-Vaudrey d’une congestion pulmonaire. Il a 84 ans. Il est enterré dans sa commune du Jura.