Contre la casse sociale chez Renault, les salariés de la fonderie MBF rejoignent la manifestation à Boulogne-Billancourt

Après avoir manifesté devant l'usine Stellantis de Sochaux (Doubs), se sont rendus ce jeudi 8 avril devant le siège du constructeur automobile près de Paris. Un constructeur qu'il accuse de s'être désengagé des carnets de commandes.

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350 personnes selon la CGT, 250 selon la police, ont manifesté leur refus des suppressions d'emplois, devant le siège de Renault à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Un mouvement dans le cadre d'une journée nationale d'action de la CGT.

280 emplois menacés dans la fonderie MBF à Saint-Claude

Devant le site de Renault, les salariés du constructeur automobile ont été rejoints par des personnels de la fonderie MBF Aluminium de Saint-Claude dans le Haut-Jura, 280 emplois y sont menacés.

"Stop aux massacres des fonderies", "Stop à la délocalisation", "MBF = savoir-faire", proclamaient des pancartes ou banderoles.

Sur la grille, devant le siège de la marque au losange, étaient accrochées des pièces fabriquées par MBF Aluminium, fournisseur de Renault en redressement judiciaire.

La fonderie du Haut-Jura est en redressement judiciaire depuis novembre 2020 et n'a toujours pas de repreneur. "Renault pèse un tiers de notre chiffre d'affaires, c'est le client principal qui nous a mis dans cette situation. Renault s'était engagé pour un volume de pièces de 15 millions d'euros, et aujourd'hui, on se retrouve à 5 millions d'euros affectés, il y a un manque de 10 millions, qui répresenterait le maintien des effectifs de l'entreprise" explique Yalcin Nail, CGT MBF Aluminium.

Renault, constructeur automobile a annoncé en mai 2020 la suppression de 15.000 emplois sur trois ans dans le monde, dont 4.600 en France sans licenciements secs. De son côté, MBF Aluminium a obtenu la semaine dernière un sursis d'un mois avant la décision judiciaire sur son avenir. L'actionnaire du site a déposé un projet de reprise que le tribunal de commerce de Dijon n'a pas jugé suffisant. Un nouveau délai a été donné au 27 avril. Auprès de la fonderie du Haut-Jura, Renault a réduit son carnet de commandes de carters de moteurs hybrides du fait de la crise sanitaire, et reproche à l'usine du Jura, un manque d'investissements. Certaines pièces sont désormais produites en Espagne déplore la CGT.

Une délégation de salariés de MBF devait être reçue à l'Assemblée nationale dans la foulée du rassemblement. Les salariés de la fonderie sont en grève depuis le 31 mars, ils espèrent que les constructeurs automobiles français et l'Etat réussiront à sauver leur usine, menacée désormais d'une liquidation judiciaire.

         

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