L'appareil s'était écrasé le 9 janvier 2019 sur le territoire de la commune de Mignovillard (Jura) faisant deux morts. Un agriculteur s'impatiente et s'interroge sur l'état des parcelles agricoles situées sur la zone de crash. Le maire relativise la situation.
Dominique Chauvin est éleveur. Il exploite le GAEC de la Sauge, une ferme proche de la zone du crash du Mirage 2000 D de la base aérienne de Nancy-Ochey. Deux militaires y ont trouvé la mort le 9 janvier en fin de matinée.
Un peu moins d'un mois après le crash, la zone est toujours sous contrôle des militaires. Les travaux de dépollution de la zone et le dernier ratissage de la zone ne seront terminés qu'après la fonte des neiges ce printemps.
Dominique Chauvin, dont 30 hectares de paturages se trouvent sur la zone du crash se dit peu informé de l'état de la parcelle. Il loue ces terres à la commune de Mignovillard. Il y entreposait son fumier l'hiver, il a du déplacer celui-ci à la demande des autorités militaires. L'agriculteur se demande s'il pourra vraiment récupérer le terrain qu'il loue pour y faire pâturer ses génisses.
La plupart des terres situées dans la zone de crash appartiennent à des propriétaires privés. Certaines parcelles sont boisées. L'une d'entre elle où l'avion s'est écrasé a commencé à être nettoyée. Le propriétaire sera indemnisé.
Pour Florent Serrette, maire sans étiquette de Mignovillard, les administrés ont été informés lors d'une réunion du travail effectué sur la zone de crash. "Je suis surpris que cette exploitation s'inquiète. Toutes les informations ont été données de façon transparente par les autorités et la commune lors d'une réunion publique.... les militaires garderont la zone sous contrôle jusqu'à la fonte des neiges. Ces terres pourront être utilisées ensuite pour le pâturage" explique l'élu.
Sur place, le travail des militaires va durer encore plusieurs semaines. La zone est surveillée 24 heures sur 24 par des militaires.