Crash du Mirage 2000 dans le Jura : les militaires vont rester plusieurs jours ou semaines pour terminer l'enquête

Après l'annonce de la mort des deux pilotes, les forces militaires restent présentes sur la zone du crash à Mignovillard dans le Jura. A la recherche des débris et dépouilles d'Audrey Michelon et Baptiste Chirié qui étaient à bord de l'appareil un Mirage 2000 D de la base aérienne de Nancy. 

18h45. L'enquête sera un travail de longue haleine

A Mignovillard, sur la zone du crash, les recherches vont durer plusieurs jours voir plusieurs semaines. Les débris de l'avion vont être placés sous scellés et vraisemblablement utilisés par la suite pour tenter une reconstruction de l'avion, qui aiderait à définir les causes du crash.  En attendant la zone est désormais considérée comme une zone militaire à part entière, interdite à toute personne non autorisée.


17h00. L'hommage de Monseigneur Bouilleret

L'archevêque de Besançon Jean-Luc Bouilleret adresse ce soir un message de condoléances et de tristesse.

"Nous avons espéré jusqu’au bout que les personnels engagés dans cette mission d’entrainement pourraient être retrouvés sains et saufs.
Aujourd’hui, nous savons que le capitaine Baptiste Chirié et la lieutenant Audrey Michelon ont perdu la vie à Mignovillard, dans le Jura.
Nous mesurons le danger que représentent ces missions de basse altitude et la force de caractère que suppose l’engagement de ces pilotes d’élite.
Nous adressons aux familles des victimes nos très sincères condoléances et nous les assurons de nos prières."
(Extrait communiqué)


15h30. Une visite à huis clos de la ministre des Armées   

Florence Parly doit se rendre sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Sa visite se déroulera loin des médias en fin de journée. Elle rencontrera dans l'intimité les familles et les personnels de la base aérienne endeuillée cette semaine. 


15h00. Zone militaire interdite d'accès

En début d'après-midi, les militaires équipaient de panneaux d'interdiction les contours de la zone du crash. Objectif, interdire toute entrée de curieux sur la zone où travaillent les militaires et personnels de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie. 
 

12h30. Modéliser le site du crash pour comprendre ce qui s'est passé

Le travail sur la zone du crash va être de modéliser le site en 3D. Des drones sont utilisés pour cela par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie. Sur place est présent le bureau enquête accident (BEA) de l'aviation militaire. Une seconde enquête a été ouverte pour "recherche des causes de l'accident" par le parquet de Metz.



11h45. "Ces pilotes sont des héros"

Depuis hier soir et l'annonce de la mort des deux membres d'équipage, les Français leur rendent hommage. Lisez notre article.
 

 

11h. Les principaux accidents d'appareils militaires en France depuis dix ans

 

  • 9 janvier 2019: Un chasseur Mirage 2000D parti de la base de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle) avec deux militaires à bord s'écrase dans le Jura. Les deux occupants sont tués.
  • 2 février 2018: Deux hélicoptères d'une école de l'armée de Terre s'écrasent dans le Var, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, a priori après une collision en vol, faisant cinq morts.
  • 20 mai 2016: Un hélicoptère de la gendarmerie de Tarbes s'écrase à Cauterets (Hautes-Pyrénées), tuant quatre gendarmes. 
  • 10 décembre 2014: Un avion militaire d'entraînement Alphajet s'écrase sur un foyer pour handicapés proche de Tours, faisant un mort et cinq blessés au sol.
  • 9 novembre 2012: Un avion de transport de fret militaire algérien, un bimoteur de type CASA C-295, s'écrase en Lozère à cause du givre, causant la mort de ses six occupants.
  • 3 octobre 2012: Un avion de chasse Mirage 2000-5 de la base aérienne de Luxeuil (Haute-Saône) s'écrase sur le territoire de la commune voisine de Froideconche. Le pilote est tué.
  • 1er mars 2011: Le pilote et le navigateur d'un Mirage 2000 basé à Luxeuil-les-Bains sont tués dans le crash de leur appareil en Creuse.
  • 23 octobre 2008: Un hélicoptère de l'armée italienne s'écrase près de L'Isle-en-Barrois (Meuse), faisant huit morts.
  • 1er octobre 2008: deux chasseurs de la Marine nationale, deux Super-étendards modernisés (SEM) de la base aéronavale de Landivisiau (Finistère) s'abîment en mer après une collision au large de Morlaix, causant la mort de l'un des deux pilotes, l'autre ayant pu s'éjecter.


9h30. Les opérations de recherchent reprennent

Devant la gymnase de Mignovillard, le déploiement des forces de l'ordre est impressionnant. Près de 150 militaires de l'Armée de l'Air, autant de gendarmes s'équipent pour faire face au froid. Ils sont arrivés dans plusieurs bus. Selon notre journaliste Franck Menestret sur place, les opérations de ratissage de la zone reprennent pour trouver de nouveaux débris. Les militaires recherchent également des fragments humains.   

 


9h00. Qui sont les victimes du crash ? 

Les deux militaires de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey étaient des pilotes expérimentés. 

Breveté pilote de chasse, le Capitaine Baptiste Chirié détenait la qualification de pilote de combat opérationnel. Il totalisait 24 missions de guerre et 940 heures de vol.

Brevetée Navigateur Officier Systèmes d’Armes, la Lieutenant Audrey Michelon détenait la qualification de sous-chef navigatrice. Elle totalisait 97 missions de guerre et 1250 heures de vol. 


8h30. Des équipes spécialisées pour retrouver les dépouilles

Les opérations devaient reprendre au lever du jour sur la zone du crash. Dès hier, une équipe de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRGCN) est arrivé sur place, avec un dentiste, un médecin légiste et un spécialiste des empreintes génétiques. 

 




Leur travail s'annonce difficile, la zone du crash est recouverte d'une quinzaine de centimètres de neige. Les températures ont été glaciales encore la nuit dernière avoisinant les -10 degrés. 
Des engins type chenillette sont présents sur zone pour faciliter l'accès aux militaires. Une centaine de militaires de l'Armée de l'Air étaient présents hier.
 



8h00. La ministre des Armées attendue sur la base aérienne de Nancy-Ochey

Florence Parly doit se rendre ce vendredi sur la base aérienne de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle), où était stationné l'appareil. Elle sera accompagnée du chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général Philippe Lavigne.
L'avion un chasseur-bombardier polyvalent avait disparu des écrans radar vers 11H00 ce mercredi 9 janvier. L'appareil effectuait un vol d'entraînement à basse altitude au-dessus du massif jurassien.
Des débris de l'avion, ainsi que du tissu de parachute, ont été retrouvés sur plusieurs hectares sur la commune de Mignovillard. Les opérations de recherche sont compliqués par la neige et le froid, la zone est difficile d'accès. 
 

L'Armée de l'Air annonce le décès des deux membres de l'équipage 

Jeudi soir vers 21 heures, un peu plus 36 heures après le crash, l'Armée de l'Air a annoncé que les pilotes n'avaient pas survécu au crash. L'espoir diminuait d'heure en heure. 
"Les opérations de recherche du Mirage 2000D, dont le signal avait été perdu mercredi dans la matinée, ont malheureusement conduit à la confirmation du décès des deux membres d'équipage, le capitaine Baptiste Chirié et la lieutenant Audrey Michelon", a déclaré Florence Parly. La ministre des Armées souligne que "les circonstances précises de cet accident restent à établir".
 
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