Dans le Doubs, le Jura et la Saône-et-Loire, une grève perturbe les transports scolaires

La société MBFC, Mobilités Bourgogne – Franche-Comté, connait un mouvement de grève depuis ce lundi 12 décembre. Les chauffeurs demandent des augmentations salariales et de meilleures conditions de travail, suite notamment à des agressions. Des perturbations sont signalées, surtout sur Besançon et Saint-Claude.

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La CGT a appelé à la grève l’ensemble des personnels, chauffeurs de bus et mécaniciens, ce lundi 13 décembre. Au centre des revendications : les salaires et les conditions de travail. Cette société de 269 salariés assure des transports scolaires et des lignes de deuxième couronne d’agglomération comme à Besançon. Basée à Thise, près de Besançon, elle possède 12 antennes dans les 3 départements, notamment à Baume-les-Dames, Morteau, Pontarlier ainsi qu’à Morez et Saint-Claude et à Chalon-sur-Saône, Montceau-les-Mines et Mâcon.  

Des incidents sur les lignes urbaines  

Les grévistes se plaignent de leurs conditions de travail et surtout de l’insécurité qu’ils constatent sur leurs lignes. La semaine dernière, à Saint-Claude dans le Jura, un conducteur de bus de la ligne 720, en zone urbaine, a été agressé. 

Autre revendication : une hausse des salaires. La CGT avance l’argument du coût de la vie, comme le raconte le délégué syndical Mustapha Rifqui : « L’inflation est exceptionnelle. De plus, beaucoup d’entre nous travaillent à temps partiel ou avec des contrats de période scolaire. Les salaires sont très bas, trop bas. On voudrait 5% d’augmentation. » Des négociations ont déjà eu lieu : la direction a proposé 2 % de hausse en janvier puis 1% en juin. Mustapha Rifqui poursuit : « Réunis en assemblée générale, les salariés ont jugé ces augmentations insuffisantes. »  

Autre motif de mécontentement : le temps de travail. "Il est comptabilisé de manière inégalitaire entre les 12 centres de la société, c'est injuste." insiste Noëlle Sarrazin, déléguée du personnel CGT.

Mouvement suivi à Saint-Claude  

Suite à l’agression de la semaine dernière, le mouvement de grève semble assez suivi dans la capitale du Haut-Jura, selon la CGT. Toujours selon le syndicat, la grève est suivie principalement sur la ligne 720 où les deux tiers des conducteurs auraient cessé le travail. Pour les deux autres lignes urbaines, touchées par le mouvement, des débrayages sont prévus de 7 à 9 heures et en fin de journée de 16 à 18H30. 

Et à Besançon, aussi

Un service minimum a été assuré sur certaines lignes mais pas sur celles desservant les écoles et les collèges. C'est ce que raconte Noëlle Sarrazin, qui proteste :"Les écoles et les collèges n'ont pas été desservis, on le regrette vraiment. Ce sont des mineurs qui n'ont pas été transportés vers leurs établissements scolaires."

Et elle ajoute : "Nous, c'est la France qui se lève tôt le matin. On prend à 6 heures et on finit à 20 heures, avec plusieurs coupures dans la journée qui est très longue. On a perdu plein d'avantages. Avec les problèmes de circulation, on prend du retard, même si on essaie de partir en avance, on se fait disputer par les clients aux arrêts. La société a fait des bénéfices. On subit l'inflation. On aimerait plus de considération de notre direction."

Le mouvement de grève a été déposé jusqu'au 31 mars pour toute la société, date des nouvelles élections internes.

 La direction, jointe par téléphone, n’a pas répondu à nos sollicitations et a finalement refusé de s'exprimer sur ce dossier.

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