BIATHLON. Quentin Fillon-Maillet en vacances "confinées" dans son Jura fait le bilan de la saison

Le meilleur biathlète français de l'année nous a reçu chez lui pour faire le bilan d'une saison marquée par une 3ème place mondiale, des médailles mais pas de titres. Bref, des hauts et des bas et l'envie de se projeter déjà vers 2022 et les Jeux Olympiques de Pékin.

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On a pu le rejoindre chez lui, à Saint-Laurent en Grandvaux (Jura). On a le droit de dépasser les 10 kilomètres, ça valait le coup de faire la route depuis Besançon. Car donner rendez-vous à Quentin Fillon-Maillet sur ses terres, c'est se donner la chance d'aller prendre un peu l'air, au milieu de ces massifs jurassiens que le biathlète de 28 ans aime tant.

C'est donc là-haut, dans la montagne, qu'on l'a retouvé, au lendemain d'une sortie d'entraînement skis aux pieds, dans le Risoux. Et comme on trouve que "QFM" a toujours de bonnes ondes, on vous raconte ça en mode : "on connaît la chanson".

"On fait le bilan, calmement, se remémorant chaque instant" 

"Je reste tout de même content de cette saison. Le bilan global est positif, car je finis troisième mondial, pour la troisième année consécutive. Sur les 26 courses courues en individuel, j'ai réalisé 21 Top 10 et 14 Top 6 !

Après, c'est vrai que j’ai raté quelques balles à des moments très importants qui m'ont empêché d'aller chercher une médaille d’or sur les mondiaux (il a terminé 6ème du sprint, 4ème de la poursuite, 4ème du 20km et finalement 3ème du mass-start à Pokljuka, en Slovénie) et de m’exprimer pleinement.

Je m'étais fixé des objectifs élevés, avec le gros Globe de Cristal du classement général et une médaille d'Or, donc je suis à la fois déçu mais également satisfait de me bagarrer avec les meilleurs du monde".

Le bilan de "QFM" en une image:

"Drôle d'époque"

"Oui, cela aura été une drôle d'année. Il y a eu des grosses tristesses et, à d’autres moments, des grandes joies comme pendant les Mondiaux avec cette médaille de bronze mais c’était moins fort que d’autres années.

Je pense notamment à l'absence du public français qui nous encourage d'habitude lors de l'étape au Grand Bornand ou encore de se retrouver sur le podium uniquement face aux journalistes, sans la tribune pleine, c’est un peu triste".

"Vacances, j'oublie tout"

C'est vrai que je préférerais pouvoir profiter du soleil, sur une plage, à l'autre bout du monde. Mais c’est le cas de beaucoup de gens et je ne suis pas à plaindre. Les mondes de la restauration ou encore de la culture sont bien plus touchés que moi, qui ai pu cette année pratiquer mon métier. J'ai une grosse pensée pour eux.  

Ce nouveau confinement est bien moins strict que le premier, pendant lequel j'en avais profité pour ranger ma maison. Ce mois d'avril, je pourrai quand même partir dans la nature. Alors ça ne va pas trop bouleverser la prépa.

Sur ses réseaux sociaux, l'athlète a posté son bilan de statistiques:

"Deux-mille-vingt-deux...année..Olympique..(Avec l'accent de Jane Birkin, of course)

J’y pense déjà. D'ailleurs, je skie encore sur les massifs où il y a de la neige, comme vers chez moi, dans le Risoux. D’habitude, à cette époque de l'année, on va en Norvège !

J’ai débriefé avec mes coaches juste après les Championnats de France (qu'il a remportés): on a fait le point et on a commencé à se dire ce qu’on envisage la saison prochaine. Les Jeux Olympiques de Pékin, c'est le gros objectif de carrière.

Je sais que j'aborderai l'épreuve avec de l'ambition. Cette saison, j’ai encore pris de l' expérience, je me suis rapproché des meilleurs mondiaux. Alors je me suis mis des objectifs de préparation. La préparation va représenter 50% de la performance. Il faudra ensuite être bon sur les skis et au tir.

Mais pour l’instant, on se repose! J’évite de trop y penser, même si vous les journalistes vous me mettez un peu cette pression (il sourit, ndlr). Mais c'est bon signe, cela veut dire que je joue dans la cour des grands.

Il va falloir aborder les choses de la bonne façon. Le biathlon, pour cela, c'est assez spécial. Dans l' approche mentale de ce sport, l’approche du tir est assez particulière et, ces dernières années, c’est peut-être ce qui m’a manqué. D' aborder avec un meilleur état d'esprit les compétitions".

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