Rentrée scolaire en Franche-Comté : "La priorité c'est l'école, pas le virus" déclare le recteur

Le recteur Jean-François Chanet, a tenu à rassuer les parents des 248 589 élèves de Franche-Comté. "N'ayez pas peur ! " paraphrase le recteur. Un numéro de téléphone est à la disposition des familles pour répondre à leurs interrogations concernant le protocole sanitaire.

"Il y a des peurs mais notre devoir de pédagogue est de les combattre et aussi de les écouter !" D'emblée, le recteur de l'académie de Franche-Comté rappelle ses priorités pour cette rentrée 2020. Faire en sorte que les circonstances du protocole sanitaire ne fassent pas oublier l'objectif de formation. Pour rassurer les familles, le rectorat met en place un numéro de téléphone :

03 81 65 47 47 

De 9h à 12h et de 13h à 17h y compris le week-end, un correspondant répond aux questions concernant au protocole sanitaire mis au point par le ministère de l'Education nationale au mois de juillet dernier. Le masque sera obligatoire pour les enseignants. Le même dispositif que celui de la sortie du confinement sera maintenu avec le concours de l'ARS. Si des cas sont signalés, des tests de dépistage sont pratiqués pour couper la chaîne de transmission et ce sont les préfectures qui décident de la fermeture éventuelle de l'établissement. 

Cependant, le recteur rappelle que :
 

Les exigences sanitaires ne peuvent pas faire obstacle à l'accueil des jeunes. Faisons preuve d'intelligence collective pour s'adapter aux particularités des lieux d'accueil. Si il le faut, on assouplira les règles

Jean-François Chanet


Tous les élèves doivent pouvoir être accueillis en demi-pension et en internat. Et, les jeunes apprentis doivent pouvoir retourner en milieu professionnel dès le début de la rentrée. 
 


Comme chaque année, le rectorat organise une conférence de presse pour présenter les points forts et les ambitions de l'académie. Cette fois-ci, le protocole sanitaire a pris une large place dans cette présentation mais Jean-François Chanet a tenu à rappeler "le rôle d'éducateur" de l'Education Nationale compte-tenu des besoins. Et, la période du confinement a justement créé des besoins particuliers. 

LUTTE CONTRE LE DECROCHAGE SCOLAIRE

En Franche-Comté, 5% en moyenne des élèves de l'école au lycée, ont décroché à la suite du confinement. Et la proportion est encore plus importante chez les jeunes qui suivent une formation de CAP : 17%. D'où plusieurs initiatives dans le cadre d'un "plan académique de raccrochage" pour tenter de les faire renouer avec l'école. 

Si les élèves de CAP sont les plus concernés par ce décrochage, c'est parce qu'il arrive encore que ces jeunes n'aient pas choisi leur formation. Une orientation par défaut que tente de combattre le rectorat en développant des formations auprès des enseignants pour améliorer l'orientation. 
 

Le but est de ne perdre aucun élève

Jean-François Chanet


Le rectorat est conscient de la crise économique qui se profile à l'horizon, c'est pourquoi ses services ont cherché des solutions pour ne pas laisser au bord de la route des jeunes. Un effort a été fourni pour proposer des formations courtes d'un an pour compléter un cursus. Une façon de prolonger les études, d'être mieux formé et d'éviter de se retrouver confrontés trop rapidement à un difficile marché du travail.

Comme dans d'autres secteurs, la crise sanitaire va marquer durablement les pratiques professionnelles de l'Education nationale. 
 

Cette crise nous oblige à faire en accéléré ce que nous aurions dû faire

Jean-François Chanet

Le développement du numérique s'est fait à vitesse grand V, de nouvelles pédagogies se sont mises en place et le travail avec des partenaires extérieurs s'est amplifié. L'exemple est même venu des lycéens eux-mêmes. Certains d'entre eux ont eu l'idée de mettre à disposition leurs cours pour ceux qui n'avaient pas accès aux outils numériques nécessaires pour suivre les cours. Une initiative baptisée Restez school unique en France. 

"Il faut amener les adultes à regarder autrement la relation avec l'élève, le tutorat... Il faut sortir de l'idée d'un professeur qui dispense seulement un enseignement, le but est bien est que tous les élèves apprennent. Si la crise nous aide à développer cela, c'est bien" admet le recteur. 


 
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