Alerte "crise" en Côte d'Or, en Saône-et-Loire, dans la Nièvre et dans l'Yonne. Alerte ou alerte renforcée dans le Doubs, le Jura, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Partout en Bourgogne-Franche-Comté, les préfectures ont décrété des restrictions aux usages de l'eau.
Une tache rouge qui couvre une bonne moitié du territoire de l'hexagone : il s'agit des départements placés en alerte "crise" par des arrêtés préfectoraux. C'est le niveau d'alerte maximum en cas de sécheresse.
Afin de préserver l'alimentation en eau potable, l'arrosage des pelouses, le remplissage des piscines, le lavage des véhicules à domicile ou encore celui des toitures, des façades et des abords des immeubles sont totalement interdits.
Tout ou partie des départements suivants sont concernés par ce niveau "crise": la Côte d'Or, la Nièvre, la Saône-et-Loire et l'Yonne.
La Haute-Saône pourrait être le 5ème département de la région déclaré au niveau "crise" ces prochains jours. Il est actuellement au niveau "alerte renforcé" (en orange sur la carte), ainsi que le Territoire de Belfort.
Le Doubs et le Jura sont au niveau "alerte"(en jaune sur la carte)
Des niveaux d'eau historiquement bas
Selon les observations effectues par le bureau géologique national (BRGM), "les niveaux des nappes phréatiques se situent généralement en-dessous des niveaux moyens des mois d’août. Ces niveaux traduisent une recharge peu abondante, du fait des précipitations faibles et parfois tardives durant l’automne et l’hiver 2018-2019".
Les niveaux sont généralement très inférieurs à ceux de l’année précédente à cette même époque. Le BRGM précise néanmoins que "la situation est globalement moins dégradée que celle d’août 2017"
Pas d'amélioration dans un avenir proche
Enfin, la sécheresse pourrait encore se prolonger : "les quelques précipitations du mois septembre ne devraient pas engendrer une recharge significative des nappes. D’une part, les eaux s’infiltrant sont habituellement reprises par la végétation et, d’autre part, les épisodes orageux favorisent le ruissellement et ne permettent pas une infiltration efficace des eaux."
Seule solution pour recharger les nappes phréatiques : beaucoup de précipitations de la mi-octobre à fin novembre, quand la végétation sera en dormance.