Du Jura au Doubs, la course de ski de fond doit réunir plus de 3.000 fondeurs les 8 et 9 février 2020. L'enneigement se fait désirer depuis le début de l'hiver, mais les organisateurs n'affichent pas d'inquiétude.
L'hiver n'a pas revêtu de blanc le parcours historique de la Transjurassienne. Le ruban de 68 km n'est pour l'instant pas praticable dans son intégralité en ski de fond. Les chutes de neige du week-end dernier ont remispar chance un peu de poudre blanche dans le décor.
Les organisateurs de la Transjurassienne ont du déplacer le départ de la Transjeune prévue mercredi 22 janvier. Prévu initialement au départ des pistes de l'Orbe aux Rousses, l'événement se déroulera autour du VVStar de Lamoura où 30 à 50 centimètres de neige attendent les enfants, explique Pierre-Albert Vandel, président de Trans'Organisation. "C'est tout blanc autour de nous, cela donne une bonne image du massif" se réjouit l'organisateur. 3000 scolaires sont attendus pour des courses de 1 à 6 km.
Une Transjurassienne de 50 km entre Lamoura et Prémanon ?
Pour la Transjurassienne des grands, près de 3.400 fondeurs, sont inscrits à ce jour selon l'organisation. Mais la neige serait la bienvenue. Elle est absente ou presque entre Les Rousses et Bois d'Amont. Et sur le val de Mouthe. Il y a heureusement un mètre de neige au sommet du Massacre, 30 précieux centimètres en bas.
Les organisateurs ont déposé en Préfecture plusieurs parcours de repli. S'il ne reneige pas, la Transju 2020 pourrait se faire sur un parcours de repli dans la forêt du Massacre. "Un Lamoura-Prémanon avec une petite variante" confie Pierre-Albert Vandel à deux semaines de la prise de décision concernant le tracé. "Sur un parcours de repli, la course ne fera pas plus de 50 km" explique l'organisateur. En raison de la présence du grand tétras dans ce secteur, les zones sensibles devront être contournées. Le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a donné son feu vert pour trois ans, aux parcours de repli déposés en Préfecture.
De la neige ? Météo France ne voit pour l'instant rien venir
Météo France n'annonce pas de nouvelles chutes de neige d'ici la fin du mois de janvier sur le secteur des Rousses. Voir même de la pluie. Les températures resteraient autour du zéro degré la nuit. Suffisant pour préserver le manteau blanc dans le frigo de la forêt du Massacre seul secteur avec la forêt du Risoux à avoir été skiable depuis ce début d'hiver ? Les organisateurs savent aussi qu'ils ont les autorisations pour produire de la neige du culture pour conforter certains points du parcours de la Transju.
L'an passé la neige était bien là, mais la météo avait pertubé le dimanche l'organisation de la course. Le 48 km avait été annulé au dernier moment le matin, en raison d'une tempête et de forts coups de vent sur le massif du Jura.
"On reste optimistes, car les pratiquants ont pu s'entraîner depuis des mois dans d'excellentes conditions, et ce depuis la mi-novembre" ajoute Pierre Albert-Vandel. Les organisateurs espèrent encore des inscriptions de dernière minute. Elles seront closes au 1er février. Le parcours de la Transjurassienne 2020 sera dévoilé le lundi 3 février.
Pas beaucoup de neige en janvier, cela arrive régulièrement
Ce n'est pas la première fois que la neige joue les abonnées absentes en janvier dans le massif du Jura. Seuls les secteurs au-dessus de 1100 mètres sont correctement enneigés actuellement.
Au cours des soixante dernières années, vers la-mi janvier, la fréquence d'observation de plus de 10 cm de neige au sol est de l'ordre de 50% à 900 mètres d'altitude, et de l'ordre de 70% à 1100 mètres.
"A 1100 mètres, l'absence de neige est un peu moins fréquente, mais cela arrive quand même trois années sur dix" explique Bruno Vermot-Desroches de Météo France Besançon.
Avec le réchauffement climatique, le phénomène pourrait bien s'amplifier. Chapelle-des-Bois où passe normalement la Transjurassienne, sera dans 100 ans à un climat qui équivaudra à celui du Doubs à 700 mètres d'altitude, explique le météorologue.