Deuxième année de fouilles sur le site du Haut-Jura avec plein de questions encore sans réponse. Cet été, les habitants de Villards-d'Héria ont participé : ils ont ouvert leurs caves à la recherche "d'éléments particuliers". Les mystère ne sont toujours pas tous résolus...
38 ! Ils sont 38 archéologues installés sur le site de Villards-d’Héria, au-dessus de Moirans-en-Montagne, dans le Haut-Jura. Ils viennent de la France entière et même d’Europe pour fouiller ce site exceptionnel. Dès le 17 ème siècle, un site gallo-romain est déjà repéré sur cette commune jurassienne.
De nouvelles fouilles ont commencé l’été dernier, voir le reportage consacré par France 3 Franche-Comté ici, dans le cadre d’un programme sur plusieurs années.
Un site exceptionnel rempli de mystères
Deux sites existent à un kilomètre l'un de l'autre avec sanctuaires, temples, aire sacrée et vastes habitations. Ils étaient utilisés aux 1er et 2ème siècle après Jésus Christ. Quelles étaient les fonctions de ces bâtiments ? Y avaient-il des voies de communications entre les deux sites ? De quelle époque date le village ?
Voici quelques-unes des questions que les archéologues se posent.
Déjà pour l'archéologue coordinateur du programme, Rémy Grebot, les objectifs sont clairs : « L’étendue des fouilles, c’est un kilomètre de long sur 300 mètres de large, site occupé durant la période antique. On recherche la chronologie qui existe entre le sanctuaire et Villards d’Héria. On veut savoir si le village a vécu à la même époque que le sanctuaire ou après. » Durant la période gallo-romaine, le village existe-t-il déjà ou est-il installé plus tard, en étant construit avec des pierres récupérées des sites gallo-romains ?
C’est la raison pour laquelle les habitants sont sollicités pour voir si, dans leurs caves, existent des éléments particuliers. « Les habitants ont été très accueillants » se félicite Rémy Grabot.
Oui, les habitants ont bien coopéré, ils ont ouvert leurs maisons et leurs sous-sols, montré les découvertes faites dans leurs jardins.
Alain Moissonnier a même montré une intaille, un bijou gallo-romain posé sur une bague. Il l’a trouvé… en désherbant son jardin !
Prochaines fouilles, été 2022… pour de nouvelles découvertes et des réponses aux questions posées !