Dans la montée du Risoux, au virage de Bois d'Amont, avec Stanislav, Jason, Guy, Solange et les autres…
C’est un endroit où 363 jours par an, il n’y a pas un chat, éventuellement un grand tétras descendu de la forêt du Risoux ou quelques fondeurs fondus de nature.
C’est un endroit où deux jours par an, il y a des Tchèques, des Italiens, des Estoniens, des Suisses, des Haut-Savoyards, des Bourguignons et des Jurassiens, professionnels venus en découdre, amateurs avertis ou non, plus ou moins entraînés, mais tous assez motivés et assez courageux pour s’attaquer à la fameuse montée du Risoux.
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Depuis Bois d’Amont, il en faut des coups de spatules et de l’énergie pour arriver jusqu’au chalet des ministres, point culminant de la course, avant Bellefontaine. Et il y a un endroit où l’on est aux premières loges pour assister à cette bataille entre l’homme (ou la femme) et la montagne. C’est au bout de l’impasse des Combettes, au virage de Bois d’Amont.
Il y fait même un peu moins froid. On était donc aux premières loges ce matin pour voir les meilleurs fondeurs du moment monter en classique dans la forêt du Risoux, avec l’italien Daniel Yeuilla en tête, dans ses skis les français Jean-Marc Gaillard, Alexis Jeannerot, suivi d’un autre italien Sergio Bonaldi, les tricolores Benoît Chauvet, Adrien Mougel et bien sûr les deux Tchèques Stanislav Rezac, vainqueur de l’épreuve, et Petr Novak, le leader de la coupe du monde de longue distance.
On a vu aussi les premières femmes, l’Estonienne Tatjana Mannima, reine du jour, l’Américaine Holly Brooks, n°1 mondiale de longue distance, et la française Aurélie Dabudyk.
On a vu Christophe Perrillat jeter ses bâtons et repartir à pied à Bois d’Amont, et on a vu des centaines d’anonymes plus ou moins fatigués, la barbe parfois gelée, le sourire souvent aux lèvres…
Évidemment il n’y a pas dans ce virage autant de spectateurs que dans la montée de l’opticien mais ça devait être sympa d’être encouragé par Jason Lamy-Chappuis, Cyril Miranda ou Sébastien Lacroix. Même les derniers n’ont pas été oubliés, c’est pour eux que Guy et Solange restent jusqu’au bout. Ce couple vient chez sa fille, depuis Nevers, chaque année pour la Transjurassienne. Et pour Guy, la Transju, c’est aussi sympa que le Tour de France.