Le fromage emblématique de la Franche-Comté, au point d'en partager le nom, s'affiche cette semaine dans 40 gares de France et 147 stations de métro à Paris. "On a beau être 1ʳᵉ AOP française, il faut rester présent à l’esprit", explique Alain Mathieu, le président du Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté.
"Il a tout d'un grand fromage. Très grand même."
Le message s'affiche en grand, forcément, non pas sur une, mais sur deux affiches contiguës. Nous sommes dans une station de métro parisienne. Sur le quai, une meule de comté géante s'étale devant les yeux des passagers.
Nouvelle campagne de publicité pour notre Comté dans le Métro Parisien 💛 pic.twitter.com/lLBuBOsaZD
— SYLVAIN (@SylvainGuidoni) May 7, 2024
La nouvelle campagne de promotion du comté se veut simple. "On a choisi de mettre en scène le comté brut, comme on a l'habitude de le voir et de le manger", nous détaille Alain Mathieu, le président du CIGC, le Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté. Sur les autres visuels, les slogans se dévoilent à nouveau en blanc sur fond vert : "Il n'y a pas de meilleure saison que l'automne, l'hiver, le printemps et l'été pour en manger" ou encore "Un jeune c'est bon comme un vieux. Mais en jeune."
L'idée est de montrer le comté « comme on ne l’a jamais vu dans des gros plans, des cadrages surprenants », explique l’agence Australie Gad, chargée de la conception de cette campagne, sur le site du comité interprofessionel de gestion du comté.
"Cette campagne d'affichage, c'est un peu nouveau pour nous, poursuit Alain Mathieu. On veut montrer que le comté est bon à tout âge, en toute saison".
C'est un investissement important, mais c’est un investissement indispensable pour entretenir l’image et les valeurs du comté.
Alain MathieuPrésident du Comité interprofessionnel de gestion du comté
Moins de production de comté en 2024
Cette campagne intervient alors que l'interprofession vient de réduire de 4% les droits à produire pour la saison 2023-2024. "On était sorti du covid il y a trois ans avec un engouement pour les produits de terroir. La demande était boostée… On avait alors accordé 6% de droits à produire supplémentaires, rappelle Alain Mathieu. Il faut reconnaître que la tendance s’est retournée avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et l'inflation qui en découle. On a été obligé de modérer nos ambitions."
Pas d'inquiétude néanmoins, sur le plateau de fromages, le comté reste une valeur sûre : "On a baissé de 1,7% en 2023. En janvier-février, on a retrouvé du dynamisme, ce qui nous donne -0.7% sur les 12 derniers mois. On se maintient bien. Sur les 51 fromages d’appellation, la moyenne c’est -4%. On s’en sort bien, mais il faut faire attention."
Et pour s'assurer de sa popularité auprès des consommateurs, rien ne vaut une bonne campagne de pub dont le montant reste confidentiel.