Les professionnels des métiers de la restauration et de l'hotellerie veulent obtenir le droit de rouvrir. Certains craignent de mettre la clé sous la porte, pas seulement le temps du confinement, mais définitivement.
Patrick Franchini est le chef emblématique du restaurant " Le Moulin des Ecorces" à Dole et le président, aussi, pour le Jura de l'UMIH, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie. Et il n'est pas content.
Il est à l'initiative de "la Marche des Sacrifiés" prévue à Lons-le-Saunier mardi 24 novembre 2020. Le parcours : rassemblement Place du 11 novembre, petit tour par la préfecture et la permanence de la députée LREM Danièle Brûlebois... Il attend plus de 300 professionnels, cafetiers, restaurateurs, hôtelliers... Leur objectif : montrer leur mécontentement pour faire rouvrir leurs établissements.
"Rouvrir est une nécessité absolue"
Patrick Franchini est en colère : "On a respecté les règles du jeu pour les mesures sanitaires. Tables espacées, gel hydroalcoolique, masques dès qu'on se lève de table... et on a été obligé quand même de fermer nos salles. Moi, je fais des repas à emporter, comme environ la moitié de mes collègues du Jura. Mais on ne peut pas continuer comme ça : c'est seulement 15 - 20 % de notre chiffre d'affaire...." explique-t-elle.Alors, ces professionnels s'organisent et veulent se faire entendre des pouvoirs publics. Pour la manifestation du mardi 24 novembre, pas de cercueil, pas de macabre : "On veut rester digne vis à vis des gens qui ont perdu un proche à cause du Covid. Mais quand on a appris que la réouverture ne se ferait pas en décembre, au moment du déconfinement, ça été le coup de grâce ! Vous vous rendez compte, nous priver des fêtes... Décembre, c'est notre meilleur mois de l'année !"
A priori, la réouverture des restaurants serait envisagée le 15 janvier. Selon son syndicat, syndicat majoritaire dans la profession, en France, 30 % des établissements pourraient ne pas rouvrir avec le déconfinement.