Deux mesures annoncées par le gouvernement préoccupent les professionnels des transports. On vous explique tout. Avec l'exemple d'un transporteur dans le Jura.
Hervé Grosdidier est directeur de l'agence Malherbe à Arinthod dans le Jura. Il travaille essentiellement pour l'agro-alimentaire. 38 camions font tourner son entreprise de 51 salariés. Mais Hervé Grosdidier s'interroge sur ce que les nouvelles mesures annoncées vont lui coûter.
+ 2 centimes par litre de gazole à la pompe
La hausse du carburant qui sert à faire rouler les camions est prévue pour le 1er janvier 2020. Le patron a fait un rapide calcul. C'est 30.000 à 40.000 euros qu'il faudra sortir de plus l'an prochain.
Pour rassurer les transporteurs, le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a annoncé ce mardi 17 septembre que cette hausse serait répercutée au client en bas de chaque facture.
Le gouvernement espère ainsi répondre à la grogne qui monte dans la profession face à l'augmentation de la fiscalité pour ce secteur.
La taxation du gazole non routier, celui que consomment les camions frigos
Car une autre hausse attend le patron jurassien. Dans les trois ans et de façon progressive, l'Etat veut taxer le gazole non routier. Celui qui sert à refroidir les camions frigo. 80% des camions de l'entreprise jurassienne consomment du gazole non routier.
Hervé Grosdidier nous dit être dans l'inconnu quant à cette mesure. Il ne sait absolument pas de combien sera cette nouvelle taxe. "Est-ce que le client va accepter de répercuter la hausse ? Je ne sais pas... C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Nous les transporteurs, on a déjà fait beaucoup d'efforts sur l'écologie. On a fait des investissements. On ne sait plus comment faire ! " dit-il.
Le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Djebbari a indiqué qu'une réunion jeudi après-midi se tiendrait avec les représentants des transporteurs routiers, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne et celle du Travail, Muriel Pénicaud.