Des salariés de l'entreprise SKF Aerospace de Lons-le-Saunier (Jura), ont manifesté ce mercredi 29 septembre devant les portes de l'usine. Selon les syndicats, une partie de la gamme de la production de l'usine pourrait être délocalisée en Chine.
SKF c’est aujourd’hui 300 emplois, à l’issue d’un plan de sauvegarde de l’emploi qui est sur le point de s’achever. “En début d’année, on nous a annoncé un plan Phoenix qui consiste à faire partir une partie de la production vers la Chine. Et au dernier CSE, on nous annonce que la part envoyée en Chine serait plus importante, donc l’impact considérable” explique Pascal Loureiro, délégué syndical CGT SKF. “Cela a été perçu comme une trahison par les élus comme pour le personnel, sachant qu’on a connu 70 départs avec le PSE dont une vingtaine de licenciements. SKF a touché 800.000 euros d’aide du plan de relance et 4 millions de CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi). On espère que les pouvoirs publics vont intervenir pour que SKF soit du made in Jura, et pas du made in China” confie le syndicaliste.
SKF Lons le Saunier est spécialisée dans les produits composites, roulements à bille, à rouleaux et d’articulation pour les applications aéronautiques.
Une délocalisation demandée par les clients chinois
À Lons-le-Saunier, la direction de l’entreprise dit comprendre l’inquiétude des salariés. Selon Brice Comment, directeur du site SKF de Lons-le-Saunier, cette nouvelle orientation de la production est la volonté des avionneurs chinois qui passent commande. “Aujourd’hui, ils exigent une production locale, ce qui fait que si SKF ne propose pas de solution de production locale en Chine pour certains produits, ce seront nos concurrents qui les feront” argumente le directeur. “C’est une réponse à une attente du marché, sur laquelle on n’a pas le choix, si on veut garder et développer des parts de marché” ajoute Brice Comment.
Jeudi 30 septembre, un comité social et économique exceptionnel est prévu, en présence du président de SKF France, Philippe Peroz. Les salariés espèrent en savoir plus, mais sont inquiets. confie devant l’usine un des salariés de cette entreprise aéronautique.