Les syndicats se sont réunis ce lundi 21 janvier pour demander à l'ARS le maintien de la deuxième ligne du SMUR, à Lons-le-Saunier (Jura).
L'hôpital de Lons s'est mobilisé pour conserver ses services et tous ses effectifs, alors que le service mobile d'urgence (SMUR) est menacé. Depuis le 7 décembre, les syndicats, notamment FO, s'indignent. "Ce sont des patients qui ne seront pas pris en charge correctement, donc une mortalité évitable. C'est catastrophique parce que la seule justification qui nous est donnée, ce sont les plans d'économie que nous demandons à l'agence régionale de santé de maintenir cette deuxième ligne, analyse Eric Loupiac, médecin urgentiste. On ne demande pas plus. C'est juste un outil de travail essentiel pour la population"
Cette deuxième ligne du SMUR de Lons-le-Saunier aurait, selon les médecins, sauvé une quarantaine de personnes l'année dernière. "Je pense à ce monsieur qui a fait un arrêt cardiaque au Bowling, je pense à ce monsieur qui a fait un choc anaphylactique parce qu'il a été piqué par une guêpe. Je vous promets que ces personnes-là, sans le SMUR 2, seraient mortes !" affirme Christophe Prudhomme, de l'association des mécins urgentistes de France
L'Agence Régionale de Santé, elle, refuse de parler de suppression pure et simple. Pierre Pribile, directeur générale de l'ARS, parle plutôt de "réorganisation". "Il est un peu tôt pour contester une organisation qui n'est pas encore sur la table. Aujourd'hui, on en n'est pas là. On en est à réféchir ce que pourrait être une autre organisation qui garantit l'accès et la sécurité des pris en charge par le SMUR, mais qui garantissent aussi l'amélioration des services dans les services d'urgence de l'hôpital de Lons qui doivent être améliorés".
Voici le reportage de Thierry Chauffour, Hugues Perret et Marie Loir.
