L'hôpital de Lons-le-Saunier, qui connait des mouvements de grève depuis maintenant sept mois, a communiqué sur les mesures structurelles qui seront mises en place à moyen terme au Centre Hospitalier.
L'annonce de la suppression de la deuxième ligne de SMUR de Lons-le-Saunier avait provoqué la colère du personnel soignant il y a sept mois. Ce jeudi, la direction a annoncé que cette ligne sera effectivement fermée d'ici le 1er septembre faute de financements de l'ARS, l'Agence régionale de santé.
En contrepartie, les secours urgents et le transport de patients entre les hôpitaux vont être réorganisés. L'hôpital s'apprête notamment à signer des conventions avec des ambulanciers privés et les pompiers qui pourront assurer des transports avec les véhicules de l'établissement.
"Depuis un an la question de la fermeture de la seconde ligne de SMUR nourrit un climat d’inquiétude chez les personnels soignants mais également au sein de la population, explique la communauté hospitalière de Territoire Jura Sud, dans un communiqué. Si sur un plan administratif l’arrêt de cette seconde ligne est aujourd’hui un constat (non financement depuis trois ans), il a été décidé de tenir compte de cette réalité financière sans pénaliser la population."
La deuxième ligne de SMUR coûte entre 250 000 et 300 000€ par an. D'un autre côté, l'hôpital récupère de nouveaux budgets pour réorganiser les transports et créer une nouvelle unité de soin aux urgences.
Une réorganisation régionale des zones d'interventions
Les zones d’interventions des SMUR entre Champagnole et Lons-le-Saunier vont être redécoupées afin que l’équipe située à Champagnole puisse intervenir davantage, un certain nombre de communes aujourd’hui prises en charge par le SMUR de Lons-le-Saunier étant plus proche de Champagnole.Les ambulanciers qui travaillaient jusqu'à présent sur la deuxième ligne de SMUR seront redéployés à Champagnole ainsi que sur la nouvelle unité de transports inter-hospitaliers : les patients qui ont besoin d'être transférés entre les établissements de l'hôpital Jura Sud pourront être transportés par une équipe médicale dédiée.
Enfin, autre mesure : "en accord avec la régulation du SAMU, nous avons entamé un travail afin de mobiliser d’avantage les moyens régionaux troisième SMUR et hélicoptère du CHU de Besançon prévu notamment pour les transferts secondaires, ceci permettant de rendre plus disponibles nos équipes locales pour les interventions urgentes."
Création d'une unité de surveillance continue
Pour palier l'augmentation de l'activité des urgences, la direction a annoncé le recrutement d'infirmières et d'aides-soignantes d'ici le mois d'août. Elles travailleront au sein de l'unité de surveillance continue entre la réanimation et les urgences pour éviter que les patients restent aux urgences. Six lits devraient être créés dans les prochains mois.Un accueil des annonces mitigé
La direction espère que cette réorganisation permettra de sortir du conflit qui l'oppose à une partie du personnel des urgences. L'ancienne cheffe du service qui avait démissionné en décembre a décidé de défendre ce projet et de reprendre son poste.Mais sur les réseaux sociaux, le collectif de défense de la ligne de SMUR a rapidement fait savoir son désaccord.
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