Record de spectateurs, poursuite de l'aventure à Fraisans, on fait le bilan du No Logo Festival à l'issue de sa 10e édition

Le No Logo Festival, fameux festival de reggae jurassien, a déjà dix ans. Et pour marquer le coup, Florent Sanseigne, le fondateur, a vu les choses en grand. Une programmation qui a mis le feu aux champs de Fraisans ce week-end, pour le plus grand bonheur des festivaliers. Retour sur cette 10ᵉ édition avec Aline Bilinski

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Ça y est, la dixième édition du No Logo est terminée. Et quelle édition ! Pour ce dixième anniversaire, le fondateur Florent Sanseigne a mis le paquet. Cypress Hill, Biga*Ranx, Naâman, Danakil… Tous les grands noms du reggae étaient présents pour souffler cette dixième bougie. 50 000 personnes étaient attendues, un record en termes de jauge, mais aussi en termes de rapidité de vente, puisque le festival affichait complet depuis début juillet.

Retour sur cette dixième édition avec Florent Sanseigne, fondateur du No Logo Festival.

France 3 Franche-Comté. Qu’avez-vous pensé de cette dixième édition ?

Florent Sanseigne. C’est un très bel anniversaire, une belle 10ᵉ édition. On peut aussi remercier la météo, parce que le soleil amène cette énergie et cette vibe pour écouter cette musique. Mais on a ce sentiment d’accomplissement, de fierté d’avoir fait cette dixième édition, et les festivaliers et les acteurs du festival nous le rendent très très bien. Pour cette dixième édition, on a voulu marquer le coup. On a eu une grosse programmation, avec des artistes comme Cypress Hill, Naâman, Biga*Ranx. On a eu beaucoup de cartes blanches, de shows exclusifs. Et on ressent cette énergie vis-à-vis du public, c’était très chaud pendant les concerts, on l’a vu sur ces trois jours.

Il y a eu des rumeurs sur le fait que ça serait la dernière édition, qu’en est-il ?

On ne sait pas. On va faire le bilan financier, on va se reposer et on va se réunir tous ensemble, parce que je ne suis pas tout seul, et on va regarder si on a l’envie et l’énergie. Mais après une édition comme celle-là, c’est de bon augure.

On entend aussi parler du fait que ça serait la dernière à Fraisans ?

J’ai appris par voie de presse que le maire souhaitait faire un référendum au niveau de la population. Parce que c’est vrai que ce festival prend de l’ampleur. Et on verra si les villageois souhaitent que le No Logo soit à Fraisans. Donc j’attends ça avec impatience. Parce qu’une organisation pour un festival de cette ampleur, on la commence début septembre pour être prêts mi-août. Donc il faut que ça se décide très très vite, parce qu’on doit déjà repartir sur la programmation, on doit relouer les champs… On se doit d’avoir une réponse fin août, début septembre.

Est-ce qu’on arrive à profiter du festival, quand on est le fondateur du No Logo ?

Tu profites sans profiter, mais je m’oblige à profiter. Je passe sur le festival pour voir, professionnellement, ce qu’il y a à améliorer, et puis les gens viennent me voir pour me remercier et me disent "on est là, on veut continuer, vous nous faites vivre trois jours de rêve, trois jours de musique, la programmation est toujours top". Et ça, ça te booste. C’est une énergie qui est là et qui t’amène à avoir l’envie de voir les choses en grand. Mais c’est un travail de fou, d’arriver à faire autant de concerts, à réunir autant de personnes, par rapport à notre schéma économique. Car rappelons-le, No Logo, il n'y a pas de subvention, pas de sponsoring, de mécénat, pas de bénévole. C’est une lutte. Ça fait dix ans qu’on essaie de lutter, qu’on s’améliore d’année en année, mais sans l’engouement des festivaliers, on ne serait rien.

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