Le vice-président du club de basket-ball de Montmorot (Jura) a été mis en examen pour détention et diffusion d'images pédopornographiques et corruption de mineurs. Plusieurs plaintes ont été déposées à l'encontre du trentenaire qui a été placé en détention provisoire.
Le dirigeant d'un club de basket-ball du Jura a été mis en examen pour détention et diffusion d'images pédopornographiques et corruption de mineurs, révèle Le Progrès ce jeudi 12 septembre 2024. La procureure de la République de Lons-le-Saunier a indiqué au quotidien régional que le suspect avait été placé en détention provisoire le 3 septembre à la maison d'arrêt de Besançon (Doubs).
L'homme, âgé de 30 ans, est poursuivi pour "diffusion d'images et de messages à caractère violent, pornographique et pédopornographique à destination de mineurs, pour incitation de mineurs à commettre des actes de nature sexuelle et pour corruption de mineurs", précise Julie Fergane-Tauzy.
Le bénévole aurait notamment incité des mineurs à se livrer à des actes sexuels par écran interposé. Il aurait ensuite partagé ces images par messagerie. Plusieurs plaintes émanant de proches de jeunes licenciés du club auraient été déposées à la gendarmerie, ajoute Le Progrès.
Un pivot du club
"On est tous sous le choc", confie François Dussert, le président de l'Éveil sportif de Montmorot à France 3 Franche-Comté, se refusant à tout autre commentaire. Opticien de métier, Lucas Borsato est installé depuis une dizaine d'années à Montmorot. Au printemps, il avait même créé sa propre entreprise d'optique à domicile.
Côté parquet, le jeune homme était devenu l'un des pivots de l'ESM dont il était membre depuis 2012. Il avait lui-même joué au basket avant d'entraîner l'équipe 2. Le trentenaire s'occupait également des sections jeunes du club qui compte aujourd'hui 254 licenciés. Après une année de coprésidence, il avait été réélu en juin en tant que vice-président de l'Éveil sportif, pour un mandat de quatre ans.
Au Comité du Jura de Basket-ball, on ne cache pas non plus sa surprise. "C'est la sidération, avoue Frédéric Petitjean, le président, à France 3 Franche-Comté, et mes premières pensées vont naturellement aux victimes." Et même s'il faut respecter la présomption d'innocence et attendre que la justice effectue son travail, explique-t-il, le responsable sportif souhaite agir rapidement. "On va tout faire pour aider le club qui va en avoir besoin. On va voir aussi comment on peut refaire de la prévention sur ces sujets et rappeler les règles."
Les enquêteurs auraient saisi des fichiers pédopornographiques dans son ordinateur. "Des personnes doivent être encore entendues dans le cadre de l'enquête", souligne la procureure de la République, citée par Le Progrès.