L'homme arrêté cette semaine vient d'être jugé en comparution immédiate à Lons-le-Saunier. Il passait beaucoup de son temps à télécharger des fichiers pédopornographiques.
Parmi la soixantaine de personnes, soupçonnées d'avoir téléchargé et consulté des milliers de photos et vidéos pédopornographiques, figure donc un habitant du département du Jura.
Cet homme de 32 ans, sans emploi, célibataire, au RSA passait la plupart de ses journées devant son ordinateur, a révélé l'enquête.
L'homme a été jugé en comparution immédiate jeudi 8 octobre devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier.
Il n'était pas connu de la justice. Il a été déclaré coupable et condamné à deux ans d'emprisonnement dont un avec sursis.
Le tribunal a prononcé un suivi socio judiciaire pendant sept ans. "L'expertise psychiatrique effectué sur cet homme montrait un profil inquiétant" explique le parquet.
Le parquet ne fera pas appel de la condamnation.
Comment ont travaillé les policiers pour opérer ce vaste coup de filet ?
Le coup de filet opéré par 220 policiers et coordonnée par l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) a permis d'arrêter des individus dans une trentaine de départements.
Les suspects téléchargeaient les photos et vidéos sur les réseaux de pair à pair (pear to pear), qui permettent aux utilisateurs d'échanger directement des fichiers sans passer par un serveur.
Les enquêteurs, aidés d'un logiciel américain utilisé par le FBI, ont pu pénétrer ces réseaux, remonter les adresses IP et détecter les téléchargements.
Plus d'une centaine de disques durs externes, une centaine de téléphones et ordinateurs portables, près de 150 clefs USB, des DVD et des CD ont été saisis lors des perquisitions.
Toutes les catégories socio-professionnelles sont representées dans ce coup de filet a indiqué le chef de l'OCRVP à franceinfo. "C'est une infraction qui transcende toutes les couches sociales et tous les âges puisque dans cette opération, nous avons des gens qui ont entre 28 et 75 ans. Nous avons des environnements familiaux qui sont totalement différents. Nous avons des couples avec enfants, des couples sans enfants, des célibataires, des gens divorcés avec enfants et sans enfants. Donc véritablement, toutes les couches sociales de la société sont touchées" indique Eric Berot, chef de l'office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).