Dans le Jura, cette entrepreneuse s'est lancée depuis plus d'un an dans le recyclage de pneus afin d'en faire des poufs et des tables basses. Rencontre.
A la voir travailler, entourée de ces pneus, on pourrait croire que Frédérique Faivre-Rampant a répété ses gestes toute sa vie. Pourtant, ces roues en caoutchouc n'ont pas toujours été au centre de son attention.
À l’origine, elle était monitrice-éducatrice auprès d’adultes en difficulté. Pour les aider, elle organisait des ateliers manuels en couture, en musique...
Mais à la suite des problèmes de santé, elle doit changer de voie. En octobre 2020, après une formation en tapisserie, elle s’oriente vers la création d'entreprise, pour se mettre à son compte. Sa société « TRES PnEU POUR MOI » voit le jour.
A 41 ans, son travail est toujours manuel mais davantage solitaire. Elle crée dans son atelier des poufs et des tables basses à base de ces pneumatiques. Un bon moyen de recycler la matière.
« Il y a de moins en moins de lieux de recyclage de pneus. Les professionnels s’organisent avec des systèmes de ramassage payants et avec un traitement des pneus. Pour les particuliers, c’est plus compliqué. »
Frédérique Faivre-Rampant
Les déchèteries récupèrent moins les pneus, et ici et là, les décharges sauvages fleurissent. Sensible aux problèmes environnementaux, Frédérique a cherché faire de ces pneus des objets décalés.
Les pneus lui sont le plus souvent déposés devant sa boutique mais quand elle en veut un particulier, elle se tourne vers les professionnels. Une fois les pneus lavés, la Jurassienne s'occupe ensuite de les peindre. Un socle en bois et une assise en tissu viennent finir le produit. Elle peut décliner en autant de couleurs et de tissus qu’elle le souhaite.
Reportage à Saint-Julien dans le Jura, Quentin CARUDEL et Hughes PERRET avec Frédérique Faivre-Rampant, artisane
Frédérique s'adapte aux désirs des clients, et peut créer sur commande le pouf de leur choix. En fonction des tissus, il faudra compter entre 280 à 330 euros pour une pièce.