Les services de l'État ont réalisé une opération de surveillance et de contrôle des différents usages de l'eau sur la Haute Vallée de la rivière de l'Ain, dans le Jura, ce mercredi 14 juin 2023. Une quinzaine d'agents se sont assurés du respect des préconisations. Sur les 20 sites contrôlés, six ne sont pas conformes.
En période de sécheresse, chaque mètre cube d'eau compte. Alors, les prélèvements pour les centrales hydrauliques, et même pour notre consommation d'eau potable, sont réglementés. Les cours d'eau ont fait l'objet de contrôles de l'État ce mercredi 14 juin 2023 dans le Jura. Sur les vingt sites contrôlés, six ne sont pas conformes, a annoncé la préfecture.
Les centrales équipées en passes à poissons
Les équipes de l'Office de la biodiversité et de la Direction départementale des territoires ont été chargées de contrôler les usages de l'eau. Une équipe s'est occupée des stations d'épuration avec des prélèvements sur le secteur de Champagnole. L'objectif : contrôler le respect des prescriptions des périmètres de protection des captages. "On va faire de la continuité écologique sur les débits réservés sur les centrales électriques", a expliqué Jean-Louis Garot, agent technique à l'office de la biodiversité du Jura à nos journalistes Phillipe Arbez et Laurent Brocard.
Le Jura possède de nombreuses rivières sur lesquelles sont implantées des barrages stations hydroélectriques. Pour respecter le milieu aquatique, ces centrales ont l'obligation de s'équiper en passes à poissons. Un contrôle visuel n'est pas suffisant. Pour mesurer le débit en aval du barrage, il faut aussi se mouiller. "On va mesurer les vitesses avec un courantomètre électromagnétique qui mesure les vitesses d'écoulement avec une précision importante". Il ajoute : "À la fin, l'idée, c'est de comparer le résultat qu'on obtient avec le débit que l'exploitant doit laisser au courant d'eau".
Des poursuites administratives, voire pénales
Après une série de mesures, le verdict tombe : un débit nettement supérieur au débit minimal à Pont du Navoy. "On est sur une situation qui est conforme aux obligations de l'exploitant", précise François Huger, référent régional à l'office de la biodiversité.
La préfecture a précisé que parmi ces six sites non conformes, "il y aura potentiellement des suites administratives pour certains, voire pénale". Elle a également confirmé que sur les quatre sites d'assainissement contrôlés, trois étaient non-conformes, en précisant toutefois que "la non-conformité est relativement mineure". Pour ce qui est des centrales hydrauliques, parmi les trois contrôlées, une seule est non-conforme.
Avec l'intensification des usages de l'eau et leur impact, un plan d'action national a été décrété pour la préservation de la ressource et la prévention des pollutions.