L'accueil des enfants de réfugiés va-t-il sauver des classes menacées de fermeture ?

L’accueil des enfants réfugiés peut être "une chance" pour certaines communes rurales qui ont des classes menacées de fermeture pour cause de baisse de la démographie, estime la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem, qui était l’invitée de France 3 dimanche 13 septembre 2015.


L’afflux de réfugiés est-il une opportunité pour les communes rurales ?

La ministre de l'Éducation nationale était interrogée sur la proposition de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains) d'inciter des réfugiés à s'installer dans des communes rurales, là ou il y a des classes ou des écoles qui ont fermé, pour permettre de les rouvrir.

"Oui, bien sûr il a raison", a approuvé Najat Vallaud-Belkacem lors du "12/13 dimanche" de France 3. "Et, c'est le travail que conduit avec nous le ministre de l'Intérieur pour bien répartir sur le territoire l'accueil des réfugiés". "J'ai d'ailleurs déjà eu beaucoup de remontées de ces communes rurales qui voient dans l'accueil de ces enfants réfugiés une opportunité", a-t-elle souligné.
"Dans une petite commune qui s'apprêtait à voir disparaître une classe à cause de la baisse démographique, c'est vrai que c'est formidable", a expliqué Najat Vallaud-Belkacem

Pour la ministre, l'école a d'une manière générale "un rôle fondamental à jouer dans cet accueil de réfugiés".
"Le droit à la scolarité est garanti dans notre pays et je veillerai (...) à ce que partout sur les territoires, on puisse assurer à ces enfants, à ces jeunes, un accès à l'école ou à l'université, bref la poursuite de leurs études qui leur permettront de s'insérer normalement dans notre pays", a-t-elle dit.



Comment faire apprendre très vite le français aux réfugiés ?

Revenant sur l'estimation d'un accueil de 8 à 10 000 enfants de réfugiés en l’espace de deux ans (des chiffres annoncés par ses services), la ministre a précisé qu'elle se basait sur l'idée qu'un réfugié sur trois est mineur. "On a la chance d'avoir dans notre école française un dispositif qui s'appelle les centres académiques de scolarisation des enfants allophones, qui nous permet d'avoir des classes spécifiques pour accueillir ces enfants, leur faire apprendre très vite le français et un certain nombre de valeurs républicaines avant de les mettre dans des classes ordinaires. C'est comme cela que les choses vont se passer", a-t-elle expliqué. Actuellement, 45 000 enfants allophones fréquentent déjà ces structures.

"L'Education nationale compte aussi s'adresser aux parents pour faire en sorte qu'ils comprennent le fonctionnement de l'école et apprennent eux-mêmes le français. Nous développons pour cela un dispositif qui s'appelle "ouvrir l'école aux parents", a-t-elle précisé.



Le président de la République a annoncé que la France allait accueillir 24 000 réfugiés sur deux ans. Les maires ruraux de Saône-et-Loire ont abordé cette question lors de leur assemblée générale le 7 septembre dernier. 
Certains y voient une chance pour lutter contre la désertification rurale. Des conseils municipaux commencent à prendre des délibérations en ce sens.
D'autres s'interrogent sur les moyens nécessaires pour accompagner au mieux ces nouveaux arrivants. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que les communes qui mettent en place des dispositifs d'hébergement pour les réfugiés recevront 1 000 euros par place créée.
L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bourgogne-Franche-Comté
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité