Ce jeudi 20 mai, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté a annoncé que le moustique-tigre était implanté depuis 2020 dans le Doubs et le Jura. L'agence régionale de santé surveille la présence et la progression de l’insecte, vecteur du chikungunya, de la dengue ou du virus zika.
Le moustique-tigre, Aedes albopictus de son nom latin, est désormais implanté dans le Doubs et dans le Jura. C’est en substance le message d’un communiqué de presse de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, publié ce jeudi 20 mai. Selon l’agence, c’est depuis l’année dernière, en 2020, que l'insecte est présent dans deux des départements de Franche-Comté. Un programme pour surveiller sa présence a donc été lancé. Des “pièges-pondoirs” ont donc été installés, notamment dans les agglomérations les plus touchées.
Chikungunya, dengue et zika
Le moustique-tigre est une espèce invasive. Originaire des forêts d’Asie du Sud-Est, cet insecte s’est répandu dans de nombreuses régions du monde, grâce au commerce. Loin des zones tropicales, il s’est adapté aux températures froides de l’hiver. On estime qu’il est désormais présent dans 100 pays différents, et 64 départements français. La progression du moustique-tigre est surveillée de près, car il peut être vecteur de trois maladies graves, et potentiellement mortelles : le chikungunya, la dengue et le zika. En effet, s’il pique une personne atteinte de cette maladie, il peut ensuite la transmettre aux autres personnes qu’il piquera.
L’ARS donne quelques éléments pour identifier le moustique-tigre, et pour éviter sa propagation. Il est typiquement reconnaissable à “ses tâches blanches sur le corps et les pattes”, les articulations des pattes plus précisément, et à son thorax, traversé par une ligne blanche. C’est également le cas de son “appareil piqueur”. Aedes albopictus est petit : moins d'un centimètre d'envergure, c'est-à-dire plus petit qu’une pièce d'un centime. Il ne faut donc pas le confondre avec d’autres insectes volants aux longues pattes. Le moustique-tigre est actif de mai à novembre. Il pique aussi bien le jour que la nuit, et sa piqûre est douloureuse.
Pour se prémunir de son arrivée dans nos villes, l’agence conseille de ne pas laisser d’eau stagnante dans son jardin, ou aux abords de son logement. Ainsi, il faut “vider au moins une fois par semaine” les coupelles et soucoupes de pots de fleurs, gamelles des animaux, bâches, seaux ou encore pieds de parasols. Autres conseils : entretenir les gouttières, jeter les déchets et pneus usagés, et couvrir les récupérateurs d’eau. Dans les bassins et mares, les poissons et les grenouilles mangent les larves.
Signaler le moustique-tigre
Si vous pensez apercevoir un moustique-tigre, essayez de le prendre en photo, ou de le capturer. Vous pouvez ensuite le signaler sur le portail de signalement en ligne. Des informations complémentaires sur son apparence et son comportement sont disponibles. Si vous pensez avoir été piqué par un moustique-tigre, il est conseillé de désinfecter le plus rapidement possible (dans les 15 minutes) la piqûre, puis de le signaler sur le même site. En France métropolitaine, il est pour le moment très rare qu’un moustique-tigre soit porteur d’une maladie transmissible à l’humain : il faudrait pour cela qu’il ait d’abord piqué une personne infectée. Or, il n’y a pas d’épidémie en cours pour les trois maladies qu'il transmet en métropole.