Avec 243g/hab de médicaments recyclés cette année et une progression de 6% par rapport à 2014, la Bourgogne est en tête du classement de la collecte organisée par le circuit Cyclamed en 2015.
Depuis les années 1990, l’association Cyclamed œuvre à la collecte, à la valorisation et à l’élimination en toute sécurité des médicaments à usage humain non utilisés. Chaque année, elle fait réaliser une étude pour mieux connaître les habitudes des Français à ce sujet. Il apparaît cette année que 64% des médicaments non utilisés sont récupérés, c’est 15.477 tonnes de déchets (12.108 tonnes si on enlève le poids des cartonnages).
Qui recycle le plus ses médicaments non utilisés?
Chaque année le taux de récupération progresse : en 2015, ont rapporté 185g/habitant, c’est 0,4% de mieux qu’en 2014. En Bourgogne, les chiffres sont largement au-dessus de la moyenne nationale avec 243g/hab. Une seule région fait mieux : le Limousin avec 340g/hab.Selon la dernière étude réalisée par l’institut BVA en février 2016, 74% des Français déclarent « toujours » rapporter leurs médicaments non utilisés à leur pharmacien (80% les rapportent « en général »). Ce sont les femmes qui sont les plus écolos en ce domaine (79%) et les habitants des communes rurales (82%). Parmi ceux qui rapportent ces déchets, ¼ séparent déjà les boîtes et les notices des médicaments.
Comment expliquer ces chiffres?
Selon Cyclamed, le bon taux de recyclage de 2015 est du à : :- la poursuite de l’implication des citoyens et des pharmaciens.
- la fidélisation croissante des consommateurs à ce geste éco-citoyen.
- un test pour la première fois en 2015 de vagues en catch up (télévision de rattrapage). L’objectif était d’élargir à des cibles plus jeunes et de faire des économies budgétaires.
Qu'est-ce que le dispositif Cyclamed?
Depuis 2007, les pharmacies ont l'obligation de récupérer gratuitement comprimés, gélules, sirops, aérosols, ovules, suppositoires, pommades et sprays, périmés ou non. Cyclamed, agréé par les pouvoirs publics, se charge ensuite de les collecter. Il est le seul habilité à récolter les médicaments non utilisés.Les déchets issus de médicaments non utilisés sont traités dans 55 unités de valorisation où ils sont éliminés. L’énergie récupérée permet d’éclairer et de chauffer l’équivalent de 7 000 logements.
Les Français consomment moins de médicaments
Une autre étude a été menée par l’Institut CSA sur un échantillon de 500 foyers représentatifs de la population française sur la base des quotas. Elle s’intéresse à la quantité de médicaments non utilisés des Français.Là encore, les chiffres sont bons : en 2016, les sondés possèdent en moyenne 323g de médicaments non utilisés contre 358g en 2014, c’est 10% de moins qu’en 2014. Cette baisse s’explique par une moindre consommation de médicaments, une baisse des prescriptions, une vigilance accrue des citoyens vis-à-vis des médicaments, pour ne conserver dans leur armoire à pharmacie que les médicaments les plus utiles à leur traitement et les campagne de communication des médecins, des pharmaciens, des autorités sanitaires…