En Franche-Comté, les socialistes sont en difficulté dans le Jura, le Doubs et le Territoire-de-Belfort. Seule la Haute-Saône pourrait dimanche soir rester à gauche. Etat des lieux, et revue des forces.
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En 2011, souvenez-vous, la gauche avait remporté les quatre départements de Franche-Comté.
Dimanche soir, pour le second tour, le scénario ne s'annonce pas le même. Le FN s'est qualifié pour des triangulaires dans 28 des 62 cantons.
Dans le Doubs, le FN s'est qualifié dans 14 des 19 cantons. Il arrive même en tête dans quatre d'entre eux. La présence du Front National brouille les cartes, et donne à ce second tour une issue encore très incertaine.
La gauche est arrivée en tête dans seulement quatre cantons, dont celui du nouveau député PS
Frédéric Barbier. La droite elle part en tête dans 11 cantons. Elle espère faire basculer le département dimanche prochain. Le Doubs est à gauche depuis 2004.
Dans le Jura, la gauche part avec un lourd handicap. Elle n'a pas réussi à se qualifier dans quatre cantons pour ce second tour. Elle risque bien de perdre la tête du département. Un département qui en 2011 était passé sous la présidence de
Christophe Perny (PS) après une victoire de justesse.
Le FN sera présent au second tour dans 13 des 17 cantons du Jura. La droite vainqueur dimanche dernier à Champagnole arrive en tête dans 12 des 16 cantons restants.
Seule la Haute-Saône, promet dimanche un scénario à gauche malgré de bons scores du Front National. Les candidats du PS seront présents au second tour dans 16 des 17 cantons. Dans les deux cantons de Vesoul, où le PS a été éliminé au premier tour, il a appelé à voter pour les "candidats républicains".
Yves Krattinger, le président socialiste sortant du Conseil Général avait fait appel dès dimanche soir à l'esprit républicain pour contrer la vague marine. On imagine mal la gauche perdre ce bastion. Le département de Haute-Saône est détenu par la gauche depuis 1998.
Au pays du Lion de Bartholdi, l'issue du scrutin reste indécise. Dans le Territoire-de-Belfort, le Front national s'est qualifié dans 7 des 9 cantons. Il arrive même en tête à dans deux d'entre eux. La gauche n'arrive en tête que dans un canton, contre six pour la droite. Le président de l'assemblée sortante,
Yves Ackermann estimait dimanche dernier que "la gauche peut l'emporter", si "les républicains se ressaisissent".
La droite elle après avoir remporté la ville de Belfort aux municipales 2014, pourrait bien reprendre le département.
