Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour des soupçons de malversations et de trafic d'influence au sein de la Fédération française de tennis (FFT). Le président de la ligue de Franche-Comté serait une des personnes visées par l'enquête.
Après le président de la fédération française de tennis Jean Gachassin, deux autres membres de la FFT, candidats à sa succession en février 2017, sont soupçonnés d'avoir revendu illégalement des billets de Roland-Garros.
Selon le "Canard enchaîné", Bernard Giudicelli, secrétaire général de la FFT, et Jean-Pierre Dartevelle, vice-président de la FFT et président de la ligue de Franche-Comté, sont suspectés d'avoir revendu avec "un fort bénéfice" plusieurs centaines de billets dans les années 90 à une société spécialisée dans les "packages" VIP. Il s'agissait d'une partie du contingent de billets distribués chaque année par la FFT aux ligues régionales.
"Cette affaire me rend très mal à l'aise parce qu'en aucun cas je ne peux être accusé d'être un trafiquant de billets. Tout ce qui a été fait l'a été dans l'intérêt de la Ligue de Franche-Comté, de ses clubs et de ses licenciés"
a affirmé Jean-Pierre Dartevelle à l'AFP. "Dans ces années-là, les ligues avaient un volet de places dont elles pouvaient se servir pour obtenir des partenariats", a-t-il ajouté. "Il n'y a jamais eu de trafic ni de fausses factures. Les sommes étaient parfaitement fléchées, les factures établies en bonne et due forme et tout cela était inscrit dans les comptes de la ligue".
Soupçons de malversations
Le parquet national financier (PNF) avait ouvert le 19 mars une enquête préliminaire pour des soupçons de malversations et de trafic d'influence au sein de la Fédération française de tennis (FFT). Les investigations portent sur l'existence présumée "d'un système de revente occulte de billets à l'occasion des Internationaux de France" et sur les "conditions du marché de la rénovation et de l'agrandissement du stade Roland-Garros".