Les opposants au projet de réforme du code du travail sont toujours mobilisés. Outre la journée nationale de grève et de manifestations prévue jeudi 12 mai 2016, deux autres appels sont lancés pour le mardi 17 et le jeudi 19 mai.
L’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) a appelé à une nouvelle journée nationale de mobilisation jeudi 12 mai.
Il s'agira de la cinquième journée d'action contre le projet de loi Travail, après les 9 et 31 mars, et les 9 et 28 avril.
"Alors que l'opinion publique reste massivement opposée à ce texte, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49.3. Inacceptable!", déclarent les sept organisations syndicales.
La CGT, FO, FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et Fidl vont également adresser un courrier "au président de la République pour être reçues rapidement" à l’Elysée.
Par ailleurs, elles "n'écartent aucun type d'initiatives pour les semaines à venir, y compris une manifestation nationale" contre le projet de réforme du code du travail qui est trop favorable aux entreprises, disent les syndicats.
Le mouvement va-t-il se durcir ?
"Rien n'est terminé" malgré le recours par le gouvernement à l'article 49-3 pour faire adopter ce projet, déclare Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Ce dernier a appelé à "durcir le mouvement" contre la loi travail.Il admet toutefois qu'il n'est "pas facile de se mobiliser".
"Ce n'est pas facile de faire grève parce qu'on risque de perdre sa place. Pour des salariés qui gagnent le Smic, perdre une journée de salaire, ce n'est pas facile". Il est aussi réservé vis-à-vis d'appels à une "grève générale" de certains militants, dont ceux du mouvement Nuit debout. "Grève générale, ça ne veut rien dire en tant que tel. Même en 1968, la CGT n'a pas appelé à la grève générale", rappelle le secrétaire général de la centrale syndicale.