Soutenue par le comité d'entraide aux réfugiés de Lure, la famille Djyriqi a accepté l'obligation de quitter le territoire français ordonnée par la Préfecture de Haute-Saône. Elle pourra revenir en France dans quelques mois avec des titres de travail en tant que salariés.
La mobilisation a fini par payer. Le comité d'entraide soutenait cette famille arrivée en France il y a 6 ans et parfaitement intégrée aves ses trois enfants.
Vendredi 26 avril Hisni Djyriqi, le père et Mariola Djyriqi, la mère avaient reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Leur demande d'asile n'ayant pas abouti. Un recours suspensif avait été déposé devant le tribunal administratif de Besançon.
Finalement, une solution a été trouvée avec la Préfecture de Haute-Saône explique Michèle Schenpens, présidente du comité d'entraide. "La famille partira à la fin de l'année scolaire et reviendra avec un titre de travail salarié... la demande doit passer par l'ambassade d'Albanie" explique Madame Schenpens. Hisni Djyriqi avait déjà un travail en Haute-Saône, son épouse devrait en trouver un. La famille conservera son logement pendant les deux mois de l'été, son adresse. "C'est une famille extrèmement bien intégrée. On évite le traumatisme d'une expulsion...Cela fait 6 ans qu'ils sont en France, ils conserveront cette ancienneté et pourront demander la nationalité française dans 4 ans" ajoute Michèle Schenpens.
La famille pourra donc terminer d'ici fin juin la scolarité des enfants. Ersiola, 14 ans, maîtrise le français à la perfection et ses résultats scolaires sont excellents. Son frère, Edonita, 17 ans passe lui le bac de français.
Cette procédure de revenir en tant que salarié en France a déjà été mise en place pour une famille de Saint-Loup sur Semouse explique Michèle Schenpens.