Les élus montent ce mardi 16 octobre à la Chancellerie à Paris. Le nouveau plan immobilier pénitentiaire passera-t-il par la case Lure en Haute-Saône ? Visiblement non.
A Lure, on commence à douter sérieusement. Les élus, le maire de Lure Eric Houley, les sénateurs Michel Raison et Alain Joyandet, le député LREM Christophe Lejeune se rendent ce mardi 16 octobre à la Chancellerie pour plaider une dernière fois la cause de Lure.
Jugée vétuste et dangereuse pour les détenus et le personnel pénitentiaire, la prison de Lure a été fermée en 2014.
En 2014, Christiane Taubira alors ministre de la justice avait donné son engagement à la reconstruction de la prison de Lure. François Hollande en visite en 2015 en Haute-Saône s'y était lui aussi engagé.
Le plan immobilier pénitentiaire qui devait être annoncé en juin dernier, sera bientôt dévoilé. Il dessinera la future carte pénitentiaire avec 7000 nouvelles places en détention. "Lure ne fait pas partie de la nouvelle carte pénitentiaire 2022 qui nous a été présentée, comme Vannes, Ajaccio ou Angers" nous explique Alexis Grandhaie, secrétaire national CGT pénitentiaire. "Lure ne figure pas dans le plan de Nicole Belloubet, la ministre de la justice" dit-il. Et comme il n'y aura pas de nouveau plan pénitentiaire avant 10 ans, Lure n'aurait donc rien à espérer.
La nouvelle prison de Lure doit voir le jour sur un terrain situé au nord de la commune dans la forêt du Tertre. La future prison doit contenir 150 places. Elle était très attendue par les familles de détenus du Nord Franche-Comté et par la commune de Lure qui voit partir les uns après les autres les services publics.